"Une étape historique porteuse d'avancées démocratiques irrévocables"

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Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a qualifié dimanche à Alger, l’adoption de la loi portant révision de la Constitution d’étape « historique porteuse d’avancées démocratiques irrévocables » pour le peuple algérien et la nation. «Qu’il me soit permis, en ce jour mémorable dans l’histoire de notre pays, de nourrir une ambition citoyenne et légitime, partagée avec les représentants du peuple et en communion avec l’ensemble des Algériennes et des Algériens, l’ambition d’inaugurer, ensemble, une étape historique nouvelle, porteuse d’avancées démocratiques irrévocables pour notre peuple, et pleine de grandes promesses pour notre nation», a indiqué le chef de l’Etat dans un message lu par le président du parlement, Abdelkader Bensalah, à l’issue de l’adoption de la loi portant révision de la Constitution.

Affirmant que l’Algérie « vient d’écrire une nouvelle page de son histoire politique et constitutionnelle », il a déclaré qu' »une ère prometteuse s’ouvre aujourd’hui pour notre peuple, une ère marquée par des conquêtes démocratiques substantielles et illustrée, notamment par des acquis irréversibles visant la préservation des constantes nationales et des principes fondateurs de notre société ». Le président de la République a rappelé avoir pris la décision de mener à son terme le processus des réformes qu’il a engagées, dans leur volet politique, avec pour objectif de répondre « aux attentes légitimes de notre peuple en symbiose avec les évolutions du monde, à approfondir la démocratie, à consolider les fondements de l’Etat de droit et à renforcer les garanties constitutionnelles de promotion et de protection des droits et libertés de l’homme et du citoyen dans notre pays ».

Le processus des réformes engagées n’est pas une fin en soi

Le chef de l’Etat a indiqué que le processus des réformes engagées « n’est, évidemment, pas une fin en soi », ajoutant qu’il permet à la société algérienne « de passer d’une étape politique et constitutionnelle déterminée, à une autre étape qualitativement meilleure tout au long de la construction d’une société fondée sur les valeurs républicaines et les principes démocratiques ». «C’est dans le sillage de ces réformes, porteuses d’un renouveau démocratique, que s’inscrit la présente révision constitutionnelle qui, comme vous le savez, a été précédée d’une refonte d’une partie de l’arsenal législatif et de l’élaboration de nouveaux textes dont vous avez été à la fois, acteurs et témoins, et qui seront le moment venu, réexaminées et amendées par le parlement à la lumière de la révision constitutionnelle que vous venez d’adopter», a-t-il ajouté. Le président de la République a indiqué que « les termes de cette consécration constitutionnelle, s’agissant des composantes fondamentales de notre identité que sont l’Islam, l’Arabité et l’Amazighité stipulent que l’Etat œuvre désormais et constamment à la promotion et au développement de chacune d’entre elles, marquant ainsi le souci de préserver la profondeur et la spécificité qui les caractérisent ». Il a affirmé que la révision a, également, pour objectif « de recueillir un large consensus en consacrant et en approfondissant le principe fondamental de séparation et de coopération des pouvoirs qui constitue l’épine dorsale de la démocratie. La révision a aussi pour objectif «le renforcement des attributions du Conseil de la Nation en lui conférant le droit d’initiative et d’amendement dans le domaine législatif » et « en conférant à l’opposition politique un statut constitutionnel, ce qui, immanquablement, contribuera à insuffler une nouvelle dynamique à nos institutions constitutionnelles», a-t-il relevé. Il s’agit aussi d’élargir « l’espace des droits et libertés du citoyens, en consolidant l’Etat de droit par, notamment, la rénovation de la fonction de contrôle aussi bien du parlement sur l’action gouvernementale que du Conseil constitutionnel, et enfin, à l’approfondissement de l’indépendance de la justice ». S’agissant des élections, il a noté que l’innovation « majeure » du texte constitutionnel concerne, notamment, la création d’une Haute instance indépendante de surveillance des consultations politiques nationales et locales, chargée de veiller à la transparence et à la probité de ces dernières, et ce, depuis la convocation du corps électoral jusqu’à la proclamation des résultats provisoires du scrutin.

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