Ighram sous le choc

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Les habitants de la paisible petite ville d’Ighram, dans la daïra d’Akbou, sont littéralement assommés, choqués et abattus par ce qu’il vient d’arriver dans le centre de leur petite ville où tout le monde connait tout le monde.

Trois personnes d’une même famille : une fillette de 2 ans, sa mère de 30 ans et sa grand-mère de 53 ans sont mortes, asphyxiées probablement par le monoxyde de carbone, selon le communiqué de la Protection civile de Béjaïa qui précise que c’était, dimanche 7 février 2016 vers 19 heures 38 minutes, que les secours de l’unité de la Protection civile d’Akbou ont été appelés pour l’intervention. En arrivant sur place, ils découvrent le drame. Trois personnes décédées dans la salle de bain.

Il ne restait qu’à évacuer en présence des éléments de la gendarmerie nationale les trois cadavres à la morgue de l’hôpital d’Akbou. Inspectant l’habitation pour trouver la cause du drame, les sapeurs-pompiers constatent l’installation dans le couloir de l’appartement d’un chauffe-bain sans évacuation des gaz brûlés.

Le communiqué de la Protection civile ajoute que l’horrible sinistre a été découvert par un membre de la famille qui a été appelé par le chef de cette famille sinistrée depuis le Sud où il travaille. Ce dernier n’arrivant pas à avoir les nouvelles de sa famille malgré les nombreuses tentatives de joindre par téléphone sa femme ou sa mère, charge son parent de lui donner des nouvelles de sa famille. Et c’est là que le terrible drame a été découvert.

Ainsi et malgré les consignes de sécurité que n’arrêtent pas de prodiguer à chaque occasion les éléments de la Protection civile sur les précautions à prendre en cas d’utilisation du gaz butane ou du gaz ville, le monoxyde de carbone continue à faire des victimes. Les services de la SDE et ceux de Naftal organisent pourtant chaque année, dans les zones rurales notamment, surtout à l’entrée de l’hiver où certains habitants usent et abusent du gaz pour se chauffer ou pour d’autres usages, de larges campagnes de sensibilisation sur les dangers des brûlés.

Ils insistent particulièrement sur le bon fonctionnement des appareils qui doivent être vérifiés et réparés chaque année et sur l’étanchéité qui doit être parfaite des conduits d’évacuation des gaz brûlés.

B. Mouhoub

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