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Lutte antiterroriste en Kabylie : La phase décisive !

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De nombreux camions de l'ANP ont quitté, hier , les cantonnements proches de Boumerdès, en direction de l'Est de la wilaya.

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Des sources sécuritaires locales n’y signalent pas, pour l’heure, le ratissage d’un quelconque maquis mais laissent entendre qu’il s’agit d’un renforcement des mesures de lutte antiterroriste. Cette action se décline sous forme d’installation de nouveaux camps militaires et points d’observation, dans l’optique d’empêcher systématiquement toute mobilité des groupuscules islamistes irréductibles. Il y a quatre jours, un grand camp d’éléments actifs de l’ANP a été installé au lieu dit Souara, sur la route de Dellys. Trois autres cantonnements, dotés de base de vie, ont été successivement réalisés durant ces deux dernières semaines au niveau des coins sensibles avoisinants de Ben Ouali, Ouadja et de Ben Harchaou, plus loin vers l’Est, à Benchoud. Faisant suite, dans cette contrée, au démantèlement de trois réseaux de soutien à l’ex-Gspc, dont celui d’il y a quinze jours, composé de 13 éléments, et ce après la neutralisation en même temps de six terroristes, ce redéploiement s’appuie sur les indices précis d’un repenti. L’installation de ces campements, séparés par une distance n’excédant point cinq kms, permettra, a-t-on expliqué de quadriller parfaitement les zones suspectées d’abriter ces résidus des anciennes phalanges sanguinaires. Autant le nombre de ceux-ci se réduit suite aux coups de boutoir des forces de sécurité autant la mission de celles-ci se compliquerait, puisque elle s’apparente alors à ceux cherchant une aiguille dans une botte de foin. Mais avec cette nouvelle stratégie d’encerclement des maquis, les rescapés des anciennes opérations fructueuses, sui sont nombreuses, l’armée vient d’amorcer, bel et bien, la phase d’extermination de l’islamisme armé. D’autant que les sanctuaires des terroristes ont été à maintes reprises, découvertes puis démolies surtout depuis l’automne dernier, aussi bien à Sidi Daoud qu’à Timezrit, Dellys ou Baghlia. Et en l’absence de leurs tanières, dont certaines sont conçues comme entrepôts d’engins explosifs et d’autres comme infirmeries, les jours de ces terroristes en cavale sont bel et bien comptés. L’opinion, elle-même, est convaincue que la boucle du terrorisme sera définitivement bouclé d’ici peu, particulièrement dans la wilaya de Boumerdès. Les habitants y sont, et pour cause, habitués à une vie sereine depuis au moins cinq ou six années, en ayant de plus en plus la conviction que le pire était derrière eux.  »Nous sommes très loin, Dieu merci, de cette période où nos hameaux étaient considérés comme des conclaves afghanes ». C’est une phrase entendue, depuis quelques années, à quelques nuances près dans différents localités de cette partie de la Kabylie maritime. Au niveau d’autres versants de cette wilaya, la situation sécuritaire était déjà bien avant relativement maîtrisée. Ici et là de nombreux habitants des douars rappelleront, encore sous le choc, cette longue période où ils ne rencontraient, chez eux, que ces groupuscules d’islamistes, brandissant leurs fusils à canons sciés et leurs PA. Ce fut le temps du racket et des rapts avec rançon, à la moindre occasion, entre deux embuscades meurtrières contre les forces combinées de sécurité. Celles-ci ont pu, certes, tangiblement renverser la vapeur, mais toute baisse de vigilance risque toujours de nous être fatale, puisqu’elle est exploitée rapidement par ces hordes de tueurs, lesquels tentent sempiternellement d’enrôler d’autres jeunes dans leur mouvance islamiste ravageuse. En tout cas, l’armée n’accorde à celle-ci, à présent, aucun répit puisqu’elle ne cesse de la traquer tant en ville que dans les maquis. En témoigne l’opération ayant, ces jours-ci, pour théâtre certains coins hautement sensibles de Bouira, où l’on signale la présence des rescapés des récentes interventions militaires à Tizi-Ouzou et au Sud-Est de Boumerdès.

Salim Haddou

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