Les étudiants obtiennent gain de cause

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Après un large mouvement de protestation qui a duré plus de dix jours, pour réclamer le départ du coordinateur des agents du campus, les étudiants de l’université Akil Mohand Oulhaj de Bouira ont eu finalement gain de cause. En effet, c’est jeudi dernier que ce même responsable a remis sa démission au recteur de l’université. Ce même document, dont nous détenons une copie, a été photocopié et placardé à travers toutes les facultés de l’université durant l’après-midi de la même journée. Dans sa lettre, ce même responsable explique : «C’est suite aux évènements qui se sont accélérés depuis l’interdiction de la conférence-débat, le 19 avril dernier mais aussi face à la situation dangereuse ou se trouve l’université et à la multiplication des conflits entre étudiants et entre différentes organisations syndicale, que j’ai préféré partir de mon poste». Pour ce dernier il s’agit d’un acte murement réfléchis, dont l’objectif premier est de «rétablir le calme au sein de la communauté universitaire», a-t-il ajouté. Contacté par nos soins, les membres du collectif libre des étudiants ont confirmé cette information. Cependant, ils nous ont affirmés que l’occupation du siège du rectorat reste toujours maintenue, et ce, jusqu’à validation de cette décision par le recteur. «L’action est maintenue jusqu’à nouvel ordre. L’assemblée générale des étudiants, qui se tiendra dimanche prochain déterminera notre décision, car franchement, nous ne croyons pas vraiment à cette démission qui peut probablement être un scénario monté en toutes pièces, et dont l’objectif serait de calmer les étudiants, surtout après la violente répression dont nous avions été victime mercredi dernier», nous dira un étudiant du département de Droit et également membre du collectif des étudiants. Pour rappel, une marche des étudiants a été violemment réprimée par la police aux portes de l’université. Les étudiants en répondu à l’appel du collectif autonome des étudiants, afin de dénoncer la dégradation du climat sécuritaire à l’université et pour le départ du coordinateur de sécurité. Pas moins de 27 étudiants, dont un enseignant et deux étudiantes, ont été embarqués et détenus pendant toute une journée au commissariat central de la ville. Ces derniers n’ont été relâchés que vers 18h. En réponse à cette interdiction et aux violences faites à l’encontre des marcheurs, les étudiants ont occupé le siège du rectorat où ils ont passé la nuit. À noter, par ailleurs, que des étudiants affiliés à l’organisation islamiste UGEL, soutenus par des extras-universitaires, se sont infiltrés dans les rangs des étudiants protestataires au niveau du siège du rectorat et se sont pris de jet de pierres à l’encontre de l’édifice du rectorat. Ces derniers ont été vite repérés par les étudiants et ont été chassés de la foule. Ces étudiants, visiblement chargés de mission par la sphère politique islamiste, avaient comme objectif de détourner le caractère pacifique de l’action des étudiants. Fort heureusement, la vigilance des étudiants a fait déjouer leur plan.

Le Rectorat confirme la démission et calme le jeu

Dans une seconde déclaration, le recteur de l’université a confirmé l’information de la démission du coordinateur du chef des agents et de son remplacement à partir de la date du jeudi 28 Avril. «je tiens à informer l’ensemble des étudiants, des enseignants et de la famille universitaire de ma décision de remercier le coordinateur de sécurité et ce, afin de rétablir le calme et la sérénité au sein de notre université après les douloureux évènements que nous avons vécu depuis la semaine dernière», lit-on dans le communiqué signé par M. Badari, Recteur de l’université. Dans sa lettre, également, placardée dans l’ensemble des facultés, le premier responsable de l’université appelle les étudiants à «faire valoir la raison et à reprendre les cours», a-t-il ajouté.

O.K.

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