La dégradation de certaines routes et trottoirs de la commune de Béjaïa n’est nullement la faute des services communaux qui auraient manqué à leur mission, mais relève de la responsabilité des organismes publics, à en croire la cellule de communication de l’APC de Béjaïa. Dans un avis publié à l’adresse des citoyens de la commune du chef-lieu de wilaya de Béjaïa, l’exécutif communal impute l’état lamentable dans lequel se trouvent les routes et trottoirs de certains quartiers de la commune aux «dégâts et inconséquences que les organismes publics, intervenants sur la voie publique, provoquent». «C’est loin de relever de la responsabilité des services communaux, qui n’ont pas cessé de rappeler à l’ordre les différentes entreprises engagées par les organismes publics (SDE, ADE et Actel)», a annoncé la cellule de communication de l’APC de Béjaïa. Selon des élus de la plus grande commune de la wilaya, ces entreprises, une fois leurs travaux de raccordement au gaz, à l’eau ou au téléphone (fibre optique) terminés, elles laissent derrière elles des chaussées et trottoirs impraticables, déformés et abîmés. La même source rappelle que ces entreprises agissent en violation des exigences des contrats de marchés qu’elles ont obtenus. «Bien que la loi stipule clairement que ces organismes et leurs entreprises doivent remettre en l’état les chaussées et trottoirs sur lesquels ils ont eu à intervenir, force est de constater que c’est loin d’être le cas», a-t-on déploré. Dans une tentative de régler ces situations anormales à l’amiable, la commune de Béjaïa, affirme-t-on, qui n’a pas cessé de rappeler à l’ordre ces organismes, a décidé devant leur mutisme, de saisir officiellement le wali de Béjaïa pour les interpeller à son tour en vue de se conformer à la loi. L’APC de Béjaïa a souligné dans ce sillage, que la dégradation avancée de certaines routes à cause de la négligence et de l’insouciance des entreprises intervenantes sur le terrain, n’est pas sans conséquences négatives. «Trop d’accidents ont déjà eu lieu par la faute de ces négligences avérées», a indiqué la même source. Notons que les citoyens de plusieurs quartiers de la commune de Béjaïa, à l’instar de Tizi, Taghzouyt et Tazeboujt, avaient exprimé depuis le début de l’année en cours, leur désarroi et mécontentement devant la dégradation de leur cadre de vie. Des transporteurs urbains ont observé à maintes reprises des journées de grève pour réclamer la réhabilitation du réseau routier qu’ils empruntent quotidiennement.
Boualem. S