L’insécurité est-elle une fatalité ?

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Par S. Ait Hamouda

Les étudiants de Tizi-Ouzou enregistrent des agressions cycliques, jusque même dans leurs résidences ou leurs campus. Et ils paniquent devant tant d’agressivité gratuite. Les services de sécurité font tout ce qu’ils peuvent pour sécuriser le citoyen d’une façon générale et l’étudiant de manière particulière. La dernière fois ce fut un étudiant, Iddir Mouffok âgé de 22 ans et originaire du village de Zaknoun, commune de Ouacif, qui a payé de sa vie, jeudi dernier, de sa vie, son opposition envers ses agresseurs au nombre de trois qui lui demandaient de retirer sa plainte pour une première agression. Le procureur s’est autosaisi de l’affaire et les auteurs de l’assassinat, déjà arrêtés par la police, devront répondre de leur acte devant la justice. Il est vrai que l’insécurité pose un problème à tous les citoyens algériens, y compris aux services de sécurité qui cherchent par les moyens de renseignement, de prévention, de recherche et judiciaires mis à leur disposition à résoudre de façon drastique ces actes tragiques, mais la protection de nos compatriotes nécessite outre la vigilance des services concernés, celle aussi de monsieur et madame tout le monde. En plus, pour juguler ce phénomène, ce n’est pas seulement à la police et la gendarmerie, bien que ce soit leur rôle, mais à toute la société de comprendre ce mal et de le traité à la racine. Autrement dit, en elle-même, dès l’école, voire dès l’enfance. Il serait même utile de rappeler le devoir des parents et structures d’enseignement à tous les niveaux, pour résorber ce phénomène de la grande délinquance qui commence à devenir un fait de société. Il est de notoriété publique que l’ont ne peut être la victime expiatoire d’individus malveillants et de surcroit criminels sans réagir. Cependant, il y a des instants, dramatiques ou pas, où l’on doit situer chacun dans les responsabilités qui sont les siennes, les implications sociales, de près ou de loin, même dans le crime. Il est au demeurant impératif de comprendre qu’une société idéale ou parfaite n’existe pas. Mais qu’à cela ne tienne, une société normale doit d’abord s’enquérir de ce qui l’a constitue et ensuite y mettre son poids pour arriver, peu ou prou, à juguler, voire à éradiquer ce phénomène. Et là la police et la gendarmerie pourront faire leur travail à l’aise. Cela écrit, l’insécurité n’est pas une fatalité mais une situation qui interpelle tout le monde pour son traitement.

S. A. H.

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