B a s t a !

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Lounis Aït Menguellet et Idir font le buzz. De même de Yahiatène et Takfarinas. Mais que leur reproche-t-on ? De serrer la main à Sellal ? Est-ce un crime de serrer la paluche à un Premier ministre, algérien de surcroit ? Assurément non ! Mais que cache, en réalité, cette cabale.

Sans verser dans «la complotite» nous dirons que c’est de bonne guerre. Les deux représentants prestigieux de la chanson kabyle qui ont été encensés jusqu’à l’exaspération, par ceux qui les insultent aujourd’hui… se sont rendus coupables sans l’être. Même la présomption d’innocence d’usage dans les tribunaux n’a pas été retenue. Coupable vous l’êtes et vous le resterez jusqu’à ce que mort s’en suive. En somme, il y a des gens qui croient qu’un artiste, dont le crédo est la beauté l’amour, l’authenticité et la vérité puisse s’encombrer de politique. Ce n’est pas son rôle, ce n’est pas sa mission, ce n’est pas ce qu’en attend de lui, nonobstant, il peut par surcroit y toucher, y travailler sans jamais en faire le seul message dont il s’investit par delà tout. Son message est multiple, il peut déranger les uns et arranger les autres et là il est dans sa mission, sa raison d’être. D’ailleurs, Lounis Aït Menguellet a répondu à ses détracteurs, en termes polis dans son compte Facebook : «Quand on veut informer, ayez le courage de dire la vérité. La désinformation est un acte de lâcheté. Si une personne qui se bat pour ses droits dans notre pays est considérée comme « traître », cela veut dire que nous ne sommes pas encore sortis de l’auberge !». Revenons à la genèse de ce qui a provoqué l’ire inexpliquée des internautes : Ils étaient, les deux artistes avec plusieurs autres homologues, les invités du Premier ministre pour la destruction symbolique de produits piratés et contrefaits. À première vue c’est leur droit, mais cela exonère les auteurs ou les artisans de la cabale, d’où qu’ils soient et de quelque chapelle politique à laquelle ils appartiennent, de les juger, de leur infliger un faux procès ou de leur donner des leçons de patriotisme ou de «kabylisme». Ceux qui ont découvert leur attachement à la Kabylie sur le tard peuvent se targuer de tous les épithètes sans jamais réussir à empêcher l’Algérie d’avancer. L’opération de destruction d’un lot de deux millions de supports audiovisuels piratés a eu lieu lundi en présence du Premier ministre, Abdelmalek Sellal et d’un grand nombre de ministres, de responsables et de cadres de l’Office national des droits d’auteurs et des droits voisins (ONDA) et de représentants d’organismes internationaux de droits d’auteurs. La cérémonie s’est déroulée en présence de plusieurs artistes et auteurs algériens, dont des chanteurs, des paroliers, des cinéastes et dramaturges de l’intérieur et de l’extérieur du pays comme les chanteurs Rabah Deriassa, Lounis Aït Menguellat et Zakia Kara, la romancière Ahlam Mosteghanemi et l’acteur Mohamed Adjaimi. Il reste à se demander d’où sortent-ils leurs élucubrations plus insensées que manquant de civilité. Comme le dit, en substance, Kamal Hamadi, «le Kabyle se reconnait à son aptitude de faire la part des choses, il y a dans chaque pays des grands, des petits et des plus que petits. Mais dans chaque cas, il y a des situations où tu dois être conséquent et mettre en avant ce que la morale ancestrale t’a appris : Même lorsqu’il y a mort d’homme, tu dois savoir quand l’assassin pénètre chez toi en paix tu dois le saluer. Ce n’est pas le cas dans le présent scénario et on doit faire appel à la sagesse et pas à la haine».

S.A.H

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