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Nadia Matoub dépose plainte contre Hattab et conteste le classement de la demeure patrimoine national

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Nadia Matoub après un long silence est revenu sur la scène médiatique à la veille de ce rendez-vous du 25 juin avec l’annonce d’une plainte déposée contre Hattab et une mise au point quand au classement en cours de la demeure du rebelle en patrimoine national exprimée à travers une interview accordée hier à El Watan Week-End. «J’ai été agressée verbalement et presque physiquement. On m’empêchait d’agir. À un moment donné je tenais à faire des choses et j’ai compris que je dérangeais et je n’avais pas la force de me battre. J’ai même été menacée de mort», dira-t-elle pour expliquer son silence. Au sujet de la procédure de classement de la maison du Rebelle comme patrimoine local, une démarche proposée par la direction de la culture Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, à laquelle elle avait fait opposition, elle dira ceci : «Notre maison comme patrimoine de l’Etat ! Non, ce n’est pas normal. En avril, j’ai déposé mon opposition auprès du wali et de ladite direction (…), pour moi, en ma qualité d’ayant-droit, tant que je n’ai rien signé l’affaire est en suspens», argumente-t-elle. Les droits d’auteur et autres héritages, en clair la Frédha, étaient des sujets soulevés : «Entre notaires, éditeurs et l’ONDA, des sommes faramineuses ont été déboursées, sans que je sache la destination». Elle est revenue par ailleurs longuement sur sa récente plainte contre Hassan Hattab qu’elle considère comme étant «un élément exploitable juridiquement», étant donné que ce dernier a revendiqué l’attentat mais sans être inquiété d’après Nadia Matoub. Et d’ajouter : «La démarche vise à essayer d’ouvrir une nouvelle instruction. Pour moi, la vérité n’a pas été tirée au clair. (…) Je ne sais pas qui est Hattab, il a seulement revendiqué l’attentat, et aujourd’hui, je porte plainte contre lui». Pour la suite justement à donner à cette démarche par la justice, vu que Hattab avait bénéficié d’une amnistie judiciaire, elle évoque l’article 02 de la charte de la réconciliation nationale qui a exclu «Ceux qui ont du sang sur les mains». Se déclarant déçue du procès tenu en 2011 qu’elle a boycotté elle rappelle les promesses du juge d’instruction qui l’avait auditionnée en 2008/2009. «J’ai été auditionnée par le juge d’instruction chargé de cette affaire, lequel nous avait promis de tout reprendre», dira-t-elle. Car, d’après elle, sa démarche était basée sur des faits, et sa sœur, blessée lors de l’attentat, «était prête à identifier deux personnes. C’est un renseignement sans suite, car jamais des photos ne lui ont été proposées». Pour son retour au bercail, à Taourirt Moussa Ouamer, la veuve du Rebelle persiste et signe : «À Taourirt Moussa où j’ai été empêchée de me rendre, je partirai là-bas un jour. Mais je n’ai pas envie de forcer les choses et de me retrouver dans une confrontation. Le plus important pour moi est de préserver la mémoire de Lounès même s’il y a des tentatives de la détourner. Je suis partie intégrante de cette mémoire et je fais partie de ceux qui veulent en être les gardiens».

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H. Moula

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