Le rôle de l’APW dans le développement local

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C’est devant un public attentif que la délégation du FFS, conduite par le sénateur Tamadartaza Moussa, et composée du P/APW et du secrétaire de la fédération du FFS, a développé le week-end dernier, un discours centré essentiellement sur l’APW et le rôle qu’elle est censée jouer dans le développement local. Pourtant, malgré ce thème essentiellement économique, cela n’a pas empêché les orateurs d’aborder les problèmes nationaux et les dangers qui guettent le pays si un sursaut salutaire et une participation plus accrue de la part des citoyens à la chose politique ne sont pas entamés d’urgence. Dans ce contexte, le sénateur n’a pas hésité à situer le nouvel ordre mondial et à s’appuyer sur l’exemple de la Syrie et de l’Irak afin de mieux souligner les défis qui attendent la nation, surtout depuis la chute des prix du pétrole qui met l’économie nationale à rude épreuve. Selon l’orateur, aucune solution viable n’est possible en l’absence d’un état de droit, en dehors d’une justice sociale et d’une répartition équitable de la richesse nationale. C’est justement ce point qui fera dire au président de l’APW, lors de sa prise de parole, que beaucoup de projet destinés à la wilaya de Tizi-Ouzou sont gelés, tandis que ceux entamés accusent un retard et un surcout monstre. L’illustrations parfaite, étant le stade de 50 000 places en cours de réalisation et qui tarde à être livré mais, aussi le centre hospitalier des cancéreux qui, lui aussi, a connu des perturbations dans sa réalisation. Toutefois et toujours selon le conférencier, ces projets sont en phase de finalisation et peuvent être livrés au plus tard en 2017. Mais apparemment, les problèmes de la wilaya sont énormes et le budget alloué ne peut suffire aux besoins des 63 communes que compte la wilaya de Tizi-Ouzou. C’est l’une des raisons qui font que des mécontentements des citoyens poussent parfois vers des solutions extrêmes. D’ailleurs, l’exemple de ce qui vient de se passer au niveau d’Illilten résume, à lui seul, les difficultés que trouvent les élus à gérer le quotidiens des citoyens. «Il est malheureux d’en arriver à ces solutions extrêmes comme ce conflit inter-villages ou les fermetures à répétitions des APC», dira-t-il, avant d’ajouter, «la faute incombe à l’administration qui empêche justement les instances élues de jouer leur rôle pour apporter des solutions efficaces aux moult problèmes quotidiens que rencontrent les citoyens de notre wilaya». C’est dans ce sens, d’ailleurs, que le débat abondera, puisque la majorité du public présent était beaucoup plus préoccupé par l’exposition des problèmes inhérents à la commune de Timizart, qui, selon les différents intervenants, souffre du manque d’investissement de la part des pouvoirs publics, d’où les nombreuses questions sur ce volet. «Même si nous sommes sensibles aux problèmes qui touchent la wilaya en général, notre souci est avant tout local. Il touche principalement l’état des routes et les infrastructures de bases, comme l’extension du réseau électrique. Les responsables doivent se rendre compte que, de plus en plus, les gens construisent à la périphérie des villages, laquelle n’est pas touchée par l’électrification, et donc s’approvisionnent en cette énergie clandestinement avec tout ce que cela suppose comme risque et gène à ces citoyens. D’autre part, on voudrait que ce projet d’alimentation en gaz touche à sa fin et soit opérationnel à cent pour cent au niveau de la commune et cela sans négliger les autres aspects culturels et sportifs que revendique légitimement cette population, à savoir une salle de sport adéquate, une maison de la culture digne de ce nom…», nous dira un citoyen présent à la conférence. En résumé si le message du conférencier était d’appeler à la mobilisation et à l’implication des citoyens dans la vie politique, les nombreux présents, eux, attendent de la part des élus un minimum d’anticipation et du concret dans la résolution des difficultés quotidiennes auxquelles ils sont confrontés.

A. S. Amazigh

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