«La wilaya ne peut pas subventionner une société commerciale»

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Lors de son intervention, le wali de Tizi-Ouzou, M. Brahim Mérad, a beaucoup insisté sur la nécessité de changer les habitudes en matière de dépenses et de subventions de l’État : «Nous ne pouvons plus continuer comme avant. La situation a changé et l’argent manque. Nous devons opter pour de nouvelles méthodes de travail allant dans le sens de la création de richesse. Comme l’exemple de ce parc que nous voulons construire et qui générera de l’argent pour la municipalité. Nous ne pouvons pas continuer à financer à tord et à travers. Nous ne pouvons plus continuer à accorder des subventions à la JSK, qui est une société commerciale. On peut aider à nouer des contacts avec des sponsors mais pas subventionner directement. Lorsque les caisses de l’état étaient en bonne santé tout le monde en a profité maintenant que les revenus ont diminué nous ne pouvons plus nous permettre de jeter de l’argent par les fenêtres. Nous allons revenir à la normal,» dira t-il. Abordant le secteur de l’eau et le conflit d’Illilten, le wali a indiqué : «Ce conflit remonte à des décennies. Il ressurgit périodiquement car avant, rien n’a été fait, on ne faisait que le reporter par des solutions provisoires, et hélas, le provisoire dure et cela nous retombe inévitablement sur la tête. Donc, dès que ce problème a réapparu, nous nous sommes dépêchés sur place. L’APW a fait de même, dont le but de trouver des solutions équitables au partage de l’eau à Illilten. Un accord a été trouvé au niveau de la wilaya et a été signé et accepté par toutes les parties. Hélas, les villageois de Tifilkout ont procédé à la fermeture des sièges de daïra et d’APC. Nous avons alors immédiatement réquisitionné la force publique non pour réprimer les citoyens mais pour assurer l’ouverture des institutions fermées. Nos portes sont et resteront ouvertes au dialogue, mais ce comportement ne sera plus toléré. Dès qu’il y aura action de ce genre, la force publique sera automatiquement réquisitionnée». Le wali est revenu également sur la zone de Souamma et les oppositions qui retardent son lancement, il a parlé aussi des nouvelles zones d’activité Imllal à Azazga, Boudjima et aboudid. «Nous ferons en sorte de réaliser ces zones pour absorber le chômage et créer de la richesse», a-t-il dit. Il est aussi revenu sur les subventions de l’état aux APC et sur les restrictions sévères de 60%, imposées par les baisses des ressources financière du pays : «À quelque chose malheur est bon. De cette manière, nous passerons de situation de consommateur à celle de producteur». Le wali de Tizi-Ouzou a déclaré qu’il est temps de retrousser les manches, de mobiliser toutes les énergies et de ne plus compter sur les subventions de l’état.

Hocine T.

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