Cycles de formation pour les élues locales

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Bien que des textes aient été promulgués, la femme, en termes de droits, n’est toujours pas l’égal de l’homme en Algérie ! L’homme qui n’arrive pas à se débarrasser de sa peur ne peut, donc, pas accorder plus de liberté à la femme ; il incombe, alors, à cette dernière, de se prendre en charge elle-même et de prendre les devants pour se libérer. Pour cela, elle doit être plus compétente et plus combattive pour s’imposer et arracher sa liberté ; et c’est dans cette optique que la Fondation pour l’égalité-CIDDEF, présidée par Mme Nadia Aït Zaï, en partenariat avec le Réseau algérien des femmes élues locales (RAFEL) et le Réseau algérien des femmes parlementaires pour l’équité (Fadhma N’Soumer), a organisé du 01 au 03 juillet courant au niveau du complexe de la CNAS, ex«El Djorf Eddhahabi», de Melbou dans la daïra de Souk El Tenine, avec le soutien de la Coopération espagnole (AECID) programme Masar, une formation en direction des élues locales dans le but de renforcer leurs capacités en matière de gestion locale pour une meilleure intégration de la femme dans les politiques locales. L’objectif de ce programme est de promouvoir la mise en place de politiques et programmes économiques, sociaux et éducatifs au niveau national et local en faveur de l’égalité Femmes/Hommes. Il s’agit d’organiser des modules de formation au bénéfice de 25 femmes élues dans chacune des régions de Béjaïa, Tizi-Ouzou et Djanet sur les thèmes suivants : le concept du genre ; le code communal et wilayal et l’élaboration des budgets communaux sensibles au genre ; la gouvernance et la citoyenneté ; les techniques de communication et l’échange de pratique en organisant un forum-débat sur des questions d’actualité liées aux droits des femmes. Au premier jour de cette rencontre, M. Abrous Outoudert, directeur du journal Liberté avait animé une conférence ayant pour thème «quelles relations avec les médias ?», durant laquelle il fut question d’inculquer les techniques pour la rédaction d’un communiqué de presse et sur l’organisation de conférences de presse. Au deuxième et troisième jours, les présentes ont eu droit à une conférence sur «la communication orale et ses principes», animée par Mme Fridi Kessai Bachra. Selon Mme Aït Zaï, présidente de la Fondation pour l’égalité -CIDDEF, et Mme Baya Djenane, porte-parole du Réseau algérien des femmes parlementaires pour l’équité (Fadhma N’Soumer), cette rencontre a pour but de renforcer les capacités de la femme élue dans la gestion des affaires de sa collectivité et être capable de communiquer avec le peuple, les associations et les autres politiciens.

Les concernées peu emballées…

Elles regrettent, néanmoins, l’absence de la majorité des élues de la région de Béjaïa. Sur les 113 élues, toutes tendances politiques confondues, que compte la wilaya de Béjaïa, onze seulement se sont présentées à cette rencontre ; cela est peut être d&ucirc,; de l’avis de nos interlocutrices, au jeûne et aux préparatifs de la fête de l’Aïd. La Fondation pour l’égalité -CIDDEF n’est pas à sa première expérience de ce genre. En effet, depuis 2002, elle mène un travail de proximité avec les différents partis politiques et les militantes des partis politiques en proposant de l’accompagnement à travers des programmes de renforcement, ce qui lui a valu la reconnaissance des concernés et une expertise non négligeable. C’est ainsi, qu’en décembre 2012, une action de formation a été lancée en partenariat avec l’assemblée nationale au bénéfice de 25 femmes parlementaires nouvellement élues, laquelle a été clôturée par une cérémonie de remise de diplômes suivie d’un 2ème programme au bénéfice des femmes élues locales en 2014. De son côté la cheffe de ce projet, Mme Malika Hamidchi, soutient que cette activité devait répondre à une forte demande des bénéficiaires exprimée lors de l’action précédente. La seconde rencontre programmée à Tizi-Ouzou se déroulera du 22 au 24 juillet en cours ; les initiatrices espèrent une meilleure adhésion de la part des élues locales de la région de Tizi-Ouzou.

Saïd M.

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