La crise perdure à l’APC d’Akbou

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Dans la commune d’Akbou, tous les indicateurs sont au rouge ! La population locale souffre des fâcheuses conséquences d’une situation de blocage de l’exécutif communal, et ce, depuis les dernières élections locales. Fortement pénalisés par le blocage de leur commune, les citoyens de la deuxième plus importante commune de la wilaya de Béjaïa, sollicitent le wali à intervenir pour en finir avec cette situation. Dans une énième action de rue organisée, hier, ils ont encore une fois réitéré leurs revendications, à savoir «la dissolution de l’APC» et «la mise en place d’une commission d’enquête sur la gestion de la commune». Les citoyens d’Akbou réclament «une solution urgente à la crise grave que traverse la commune». Hier, ces derniers ont fermé la RN26 à la circulation à hauteur du parc communal pour crier leur désarroi. Pour eux, le salut de leur commune passe avant tout par le départ des 23 élus municipaux. Ces élus peinent à transcender leurs divergences politiques pour s’atteler au développement de leur commune, sachant qu’Akbou est en pole position dans l’industrie agroalimentaire. Aussi, ils demandent l’intervention du wali, Ould Salah Zitouni, sollicité à diligenter une commission d’enquête pour mettre à nu les dessous d’une gestion chaotique des affaires de la commune depuis 2012. Dans les caisses de la commune d’Akbou, faut-il le signaler, un matelas financier de près de 600 milliards de centimes attend d’être consommé. Suite au blocage de l’APC, aucun dinar n’a été dépensé. Et ce sont par conséquent quelque 944 projets d’utilité publique qui sont gelés. Pire, le cadre de vie des citoyens aux quatre coins de la municipalité se dégrade à vue d’œil, alors que les élus municipaux s’offrent en spectacle à chaque session. Des sessions qui se terminent toujours en queue de poisson en raison des profonds désaccords entre l’équipe du maire Abderrahmane Bensebaâ (cinq élus de sa liste indépendante, quatre du FLN, deux du RND et d’un élu du MEN et les élus de l’opposition (7 indépendants, 3 MEN et 1 RND). Les entités économiques implantées dans la région s’acquittent d’une taxe sur l’activité professionnelle (TAP) qui se chiffre en milliards de dinars. Des milliards qui dorment dans les caisses de la commune, en attendant une hypothétique entente entre élus pour être déboursés et, du coup, améliorer le cadre de vie des citoyens, avec au moins l’acquisition d’un camion pour assurer la collecte d’ordures ménagères qui s’entassent dans les quartiers d’une ville riche. Il est à rappeler en outre que le wali de Béjaïa avait menacé dernièrement sur les ondes de la radio locale de «dissoudre» toutes les APC bloquées. Au jour d’aujourd’hui, aucune décision à ce propos n’a été prise !

Dalil S.

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