Le départ du directeur de la CASNOS réclamé

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Suite à l’appel lancé par le collectif des associations professionnelles de la wilaya de Tizi-Ouzou, un sit-in a été organisé hier matin, devant la CASNOS. Plusieurs dizaines de personnes se sont regroupées devant le portail pour demander le départ du directeur de l’agence et exiger l’application de la loi. Les manifestants disaient dénoncer également le mutisme des autorités face aux violations des lois de la République. Dès 8h du matin, des citoyens exerçant dans différents secteurs d’activité commerçants, artisans, promoteurs… ont commencé à affluer au lieu du rassemblement. Les associations initiatrices du sit-in étaient déjà sur place. Un délégué du collectif d’appui à la Micro-Entreprise (CAME) était chargé de l’animation du sit-in. Sur des affiches, on pouvait lire «conformez-vous à la loi», «Halte au vol» et «Responsable dégage». Le secrétaire général de l’association «CAME» initiatrice de ce rassemblement, M. Guellal, nous a exprimé son indignation : «Il est inacceptable que le directeur de la CASNOS ait pris l’initiative d’augmenter les cotisations au double sans se référer à la loi. Elles sont passées de 32 400,00 DA, comme inscrit dans le décret exécutif 15/289 du 18 Novembre 2015, qui détermine dans son article 14 le minimum à payer en termes de cotisations à la sécurité sociale pour les non-salariés, à 64 800,00». Il ajoutera : «Aucune loi n’autorise cette augmentation arbitraire et régionale», vu que «dans les 47 autres wilayas l’ancien solde est maintenu», dénoncera-t-il. Un artisan s’interrogera quant à lui : «Pourquoi Tizi-Ouzou fait-elle l’exception avec cette augmentation ? C’est du vol». De son côté le délégué de l’association organisatrice a tenu à préciser : «Nous sommes prêts à payer, en conformité avec la loi, la somme habituelle. Par contre, cette augmentation régionale injustifiée, nous refusons de la payer». Ce même délégué parle «d’un impôt, négociable et variable selon des paramètres qui n’ont rien à voir avec la loi, à savoir la connaissance». Les initiateurs de l’événement ont tout dénoncé «l’intimidation et l’injustice» que subissent certains promoteurs à qui des «biens ont été saisis» sans préavis ni avertissement ni procédure judiciaire. C’est le cas de T. M de Tadmaït qui nous a expliqué que sa voiture a été saisie sur ordonnance d’huissier de justice, après un retard de payement. Il a ajouté qu’il a tenté de régler le problème en essayant de payer la moitié de la somme dans un premier temps, mais que sa requête a été refusée. H.K, confectionneur de vêtement à Tizi Rached se trouve dans la même situation. «Cette action est notre dernier recours après plusieurs tentatives. Nous nous sommes déjà adressés au directeur de la CASNOS, via une requête le 5 mai dernier, dans laquelle nous avons dénoncé l’augmentation infondée des cotisations, vêtue d’un caractère régional. Nous l’avons invité à se conformer à la loi, mais malheureusement ce fut sans sucées», a déclaré un des initiateurs du rassemblement. Ainsi donc, et dans l’espoir de se faire entendre et de trouver des solutions dans les plus brefs délais, une délégation s’est dirigée vers la wilaya pour rencontrer le wali. Nous apprendrons en fin d’après-midi que les représentants des protestataires ont été reçus par le chef de cabinet du wali qui leur a fixé rendez-vous pour lundi pour une réunion avec le wali qui regroupera toutes les parties concernées.

Kamela Haddoum

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