L’homoalgérianus et l’économie du tout-venant

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Par Sadek Aït Hamouda

L’économie chez l’ «homoalgérianus» équivaut à ce qu’il y a de plus simple et de plus banal dans le mercantilisme ambiant. Il va de soi que la tendance est à la baisse, au mieux à la «rationalisation» des dépenses, mais il y a pire, c’est quand on est dans l’expectative, dans la situation la plus inconfortable qui soit. Faut-il investir dans n’importe quoi, pourvu qu’il y ait de l’investissement ? Ou se ménager une sortie de secours, pour le cas où on aura tout gâché. L’essentiel est dans la démarche à adopter et s’y adapter sans faux-fuyant et sans regrets. Certes la problématique en la demeure n’est pas aisée. Il faut parvenir à une économie qui doit protéger le peuple contre la misère, offrir du travail à une main d’œuvre toujours plus exigeante, plus demandeuse d’emplois à la mesure de ses capacités, de son savoir-faire et de sa force de labeur toujours réduits, de ses tempéraments coléreux et de sa tendance au dilettantisme et au repos. Ne sommes nous pas des rentiers qui s’ignorent ? Certainement ! Ne nous préfigurons pas le paradis dans toutes nos actions et cherchons la fortune à moindre effort ? Assurément ! Et si par extraordinaire, le ciel nous tombait sur la tête, nous resterons stoïques et nous dirons que la fortune nous a fait défaut parce qu’elle ne connaît pas notre adresse, attendons qu’elle en prenne connaissance pour qu’elle vienne taper à notre porte pour nous la remettre. Il est vrai qu’à Tizi-Ouzou, comme du reste toute l’Algérie, il y a des capitaines d’industrie et qui peuvent fort bien remplacer le pétrole et toute la manne qu’il nous rapporte. Mais cela ne doit pas nous éloigner, nous distraire ou nous laisser dans nos certitudes dès lors que les fastfoods, les pizzerias et autres prêt-à-porter qui poussent comme des champignons à chaque coin de rue, nous embuent le regard et nous empêchent de voir plus loin que le bout de la lorgnette. Certes l’économie de marché fonctionne bien chez nous et nous nous y adaptons depuis de lustres déjà mais, cette économie de bazar et de vitrines n’empêche pas une vision réaliste de notre pouvoir d’achat, qui se réduit comme une peau de chagrin par la faute de l’absence de pilote dans l’avion, de promoteur qui cherche à investir, vraiment, dans notre région. L’investissement porteur d’emploi, de richesse et de promotion pour la région doit tenir compte de plusieurs paramètres : la premier est la paix sociale, le second le relief, le troisième la disponibilité du foncier et le quatrième le nerf de la guerre, l’argent.

S. A..H.

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