Qu’est-ce qui bloque la zone industrielle de Sidi Khaled ?

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Après l’évaluation de la situation des zones d’activités communales (Z.A.C) de la wilaya, hier c’était autour de la situation de la zone industrielle Sidi Khaled de Bouira d’être passée en revue, lors d’un conseil de wilaya qui lui a été consacré. Pour rappel, il s’agit d’un projet structurant, inscrit en 1982 au profit de la wilaya mais qui tarde à voir le jour, et ce, en raison des nombreux changements de statuts mais surtout à cause des importants retards qu’accusent les investisseurs pour la réalisation de leurs projets. Ainsi, c’est en présence du wali de Bouira, M. Nacer Maâskri, des directeurs de l’exécutif et des investisseurs concernés, qu’une rencontre d’évaluation s’est tenue, hier, au niveau du siège de la wilaya. Entamant son discours, le premier magistrat de la wilaya n’a pas manqué de soulever l’importance de cette zone pour la wilaya de Bouira et pour toute la région, notamment en matière de création d’emplois et de richesses, de transfert de technologie et des recettes fiscales. Dans le même ordre d’idées, M. Maâskri a estimé que «seule la relance de l’investissement à l’échelle locale peut constituer une relève à l’économie des hydrocarbures». Il rappellera aussi les nouveaux textes de la loi pour l’investissement, récemment adoptée par l’APN, qui favorisera l’épanouissement de nos investissements. «La nouvelle loi pour l’investissement favorise le développement et l’installation de vos entreprises. Beaucoup d’étapes administratives ont été d’ailleurs, supprimées, à l’image des actes de concessions, des permis de construire et des actes de viabilité. Désormais, vous pouvez commencer vos activités avec un simple permis de concession, le reste des démarches se fera en parallèle, avec l’encadrement et le suivi du guichet unique et de l’agence ANDI», a-t-il déclaré. Concernant la viabilisation de cette zone industrielle, M. Maâskri a assuré que l’étude a été effectivement réalisée par l’agence nationale d’intermédiation et de régulation foncière (ANIREF). Un avis d’appel d’offre pour le choix des entreprises de réalisation sera prochainement annoncé. Après l’intervention du wali, la parole fut donnée au directeur de l’industrie de la wilaya qui détaillera dans la situation des projets. En effet et selon les chiffres avancés par ce dernier, la zone industrielle de Sidi Khaled dispose actuellement de 83 projets, dont 24 sont opérationnels, 29 en cours de réalisation, 11 prochainement lancés, 09 à l’arrêt et 10 projets annulés. Les situations de ces mêmes projets ont été traitées au cas par cas par la suite.

Le site dispose de 83 projets dont seulement 24 opérationnels

Les investisseurs, particulièrement ceux dont les projets sont en souffrance, ont eu à s’expliquer. Parmi les contraintes soulevées par ces derniers, l’on citera le non-raccordement aux réseaux d’électricité du gaz et d’eau, et la non-régularisation des situations des assiettes foncières accordées ou bien l’absence d’autorisation d’exploitation. Répondant aux préoccupations des entrepreneurs, M. Maâskri a estimé que beaucoup de ces problèmes peuvent être réglé dans un laps de temps réduit. Il s’est engagé également à intervenir auprès des directions de la wilaya pour débloquer toutes les situations. «L’essentiel pour nous est de doubler la cadence pour la réalisation des projets et le lancement des activités. Je serai toujours à votre disposition et je m’engage à régler définitivement vos problèmes dans un cadre légal», a-t-il souligné. Le premier magistrat de la wilaya n’a pas tenu, cependant, le même ton avec certains investisseurs, dont la défaillance était confirmée. Il accordera un délai d’un mois à ces investisseurs pour la relance des travaux faute de quoi, les assiettes de terrains seront récupérées et les projets annulés. «Les autorisations d’exploitation datent de 2014 et certains investisseurs n’ont même pas réalisé les terrassements. C’est tout simplement inacceptable. Je leur accorde un délai d’un mois, sinon la wilaya va entamer des procédures pour l’annulation de ces projets et la restitution des assiettes de terrain», a-t-il conclu.

Oussama Khitouche

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