Par S. Aït Hamouda
Anonner à n’en plus finir les déclarations de principe sur l’ENIEM ou ce qu’il en reste. Justifier à longueur de lignes l’injustifiable et nous faire prendre des vessies d’une entreprise qui n’arrive pas à inscrire le moindre produit à l’international, ne serait-ce qu’en Afrique, pour les lanternes de l’embellie économique. Apporter à satiété de l’eau au moulin des mystificateurs. Tout cela n’a finalement servi qu’à conforter dans ses convictions le plus futé des Algériens. Certes, on peut se targuer, à l’envi, de la performance et de la certification ISO 9001 version 2008, mais il n’en demeure pas moins qu’il n’y a pas de reconnaissance plus structurante et à valeur marchande agissante que la vox populi. On produit pour le peuple, de plus on n’est plus dans les années du tout Etat. L’Etat dans tout ça n’est que le régulateur du marché et n’intervient que pour cadrer les négociations et empêcher toute transaction qui sort du cadre de la loi. Devant Brandt, Condor, Frigor, LG… et tant d’autres que représente en termes de vente ENIEM. Ses produits à l’évidence performants, mais la performance se juge dans le rapport qualité-prix et là nonobstant le fait que les produits de cette entreprise, bien qu’ils tiennent la route, souffrent de la faiblesse de ses services après-vente. Cependant, la concurrence est rude face aux producteurs d’électroménager, de plus en plus nombreux. Donc, pour conquérir les consommateurs, il faut plus d’un tour dans le sac du fabriquant. Plus d’une astuce et ces astuces ou ces ruses de guerre économique trouvent leur plein exercice dans la qualité l’efficacité la solidité la maniabilité et la propreté écologique du produit. Ce que nous propose l’ENIEM remplit ces critères, sans doute, mais il doit (le produit) être à la mesure de l’attente de celui qui va s’en servir. Que n’a-t-on péroré sur la qualité des produits ENIEM sans pour autant s’intéresser aux désidératas du consommateur et plus loin magnifier, rendre plus rentable le produit face à ses concurrents d’ici et d’ailleurs. Cela écrit, l’ENIEM étant une EPE algérienne de droit algérien, elle est aussi la seule présente en Kabylie aux côtés de l’ENIE de Fréha et la COTITEX de Draâ Ben Khedda, elle mérite tous les encouragements, d’autant plus que le «Consommons algérien» trouve là toute sa substance.
S. A.H.