L’Unpef menace d’une grève

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Après une légère accalmie, l’Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation (UNPEF) semble décidée à réinvestir le terrain de la protestation.

En effet, cette entité syndicale a brandi la menace d’enclencher une grève nationale sans donner de date, en vue de dénoncer aussi bien la non prise en charge des revendications restées en suspens, que «le scandale» du livre scolaire de deuxième génération. Cette décision a été entérinée à l’issue du conseil national du syndicat, tenu en session extraordinaire jeudi passé dans le but d’évaluer la situation et de prendre les décisions qui s’imposent. L’UNPEF relève que la rentrée scolaire s’est déroulée cette année dans un contexte difficile, conséquence de l’ouverture de plusieurs dossiers lourds, dans la précipitation et sans consultation des partenaires sociaux. Il s’agit notamment, selon l’Unpef, du régime de la retraite, le code du travail et le programme dit de deuxième génération. Ce syndicat veut à travers cette action de protestation exiger l’abandon de la décision de la tripartite relative à la suppression de la retraite anticipée et la retraite sans condition d’âge. L’Unpef a dans ce contexte dénoncé dans son communiqué rendu public hier, l’«hémorragie méthodique et programmée» provoquée par la décision de la tripartite d’annuler le décret présidentiel 93-13 sur la retraite proportionnelle et sans condition d’âge. Sur ce dernier point, cette organisation syndicale a appelé le gouvernement à procéder à l’annulation de cette décision et à maintenir la retraite anticipée et la retraite sans condition d’âge qui constitue, selon la même source, un acquis de tous les travailleurs algériens. Ce syndicat exige la protection du pouvoir d’achat menacé par l’inflation et l’augmentation des prix en vue, lit-on dans le même document, d’assurer une vie décente à tous les fonctionnaires et travailleurs, surtout aux corps communs. L’UNPEF a dénoncé «la marginalisation et la politique d’exclusion» des syndicats dans la prise de décisions dans ces dossiers et a appelé au gel de l’application des réformes de deuxième génération. Le syndicat a souligné par ailleurs, la nécessité de définir les responsabilités, et ce de la phase de création des manuels scolaires jusqu’à la phase d’impression. Il exige également le recours à des experts et des spécialistes connus pour leur objectivité et leur efficacité scientifique dans la révision des programmes et le contenu des manuels scolaires. En outre, ce syndicat a réitéré son rejet de l’exclusion des syndicats de différents secteurs de la tripartite et appelle à la valorisation de la coordination syndicale afin «de préserver les acquis et arracher leurs droits légitimes».

L.O.Challal

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