Ighraiène veut savoir ce qui est arrivé à Kamel

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Les habitants du village Ighraiène, commune d’Idjeur, daïra de Bouzeguène, ont organisé hier plusieurs sit-in devant le commissariat de la daïra, la gendarmerie d’Ifigha et le tribunal d’Azazga.

Cette action, selon les délégués du village, a été décidée pour demander au procureur de faire tout ce qui est en son pouvoir pour réactiver le dossier concernant le jeune Bazi Kamel, âgé de 24 ans, disparu depuis le 25 octobre dernier. Un sit-in a donc été tenu devant l’enceinte du tribunal d’Azazga. Une foule nombreuse est venue réclamer «la vérité sur l’enlèvement de Kamel». S’ensuivra une marche, durant laquelle les Ighraiène ont interpellé les services concernés pour qu’ils apaisent leur angoisse qui n’a que trop duré. Ils brandissaient une banderole sur laquelle on pouvait lire «Nous citoyens d’Ighraiène réclamons la vérité sur la disparition de notre frère Kamel. «Plus d’un mois après, nous n’avons aucune information quant aux circonstances de sa disparition. Nous aurions souhaité qu’on nous dise où en est l’enquête et quels sont les tenants et aboutissants de cette affaire qui a bouleversé tous les habitants de toute la région», diront les villageois. Cette disparition, ou, comme le craignent certains, ce «kidnapping» survenu voilà 34 jours fait craindre le pire. En effet, sans nouvelles de leur concitoyen, les villageois de cette paisible contrée ont voulu par cette action, non seulement crier leur désarroi mais aussi faire accélérer les recherches pour que Kamel leur revienne sain et sauf. Pour rappel, tous les habitants des villages d’Idjeur, dès l’annonce de la terrible nouvelle, avaient entamé des recherches et tous les efforts ont été conjugués pour rendre le sourire aux proches de Kamel. Les recherches vaines ayant altéré leurs espoirs, les Igheraiène s’en sont remis aux autorités compétentes. «Nous avons appris que notre frère Kamel a été enlevé au centre du village Igheraiene où il gère un bureau-tabac. Tous les citoyens des villages d’Idjeur se sont mobilisés. Nous avons cherché partout, mais en vain. Aujourd’hui, nous supplions les autorités de multiplier les moyens humains et matériels pour retrouver la trace de notre frère. Si nous sommes aujourd’hui devant ces organismes de l’Etat, c’est pour que ce qui est arrivé à Kamel ne se reproduise nulle part. Nous dénonçons l’insécurité qui règne dans nos villages», dira Aksil Azouaou, un des délégués du village Igheraiene. Le procureur d’Azazga, qui a reçu une délégation des villageois, comme nous l’a appris notre interlocuteur, leur a promis de multiplier les efforts et renforcer les moyens pour élucider cette disparition. Pour rappel, Kamel Bazi est orphelin de père et de mère. Les habitants d’Igheraiene se sentent donc investis de la mission de découvrir la vérité sur la disparition de leur enfant. Ils se disent déterminés de lutter contre ce terrible phénomène qui ternit les valeurs de l’Algérie et plus particulièrement celles de la Kabylie.

Fatima Ameziane

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