La wali de Bouira a effectué, hier matin, une nouvelle visite de travail et d'inspection au niveau de la commune de Lakhdaria, sise à une quarantaine de kilomètres au nord de la wilaya.
La première halte de cette visite fut la zone d’activité communale (ZAC), d’une superficie globale de 7 hectares. Créée en 1994 et bloquée pour des raisons sécuritaires, cette zone n’a été relancée qu’au début de l’année 2007, avec notamment l’attribution de 42 lots au profit de 23 investisseurs. Actuellement, elle comporte deux projets opérationnels, 11 en cours de réalisation alors que 10 projets ont été annulés ou en cours d’annulation. Cette même zone a bénéficié, récemment, d’un projet pour son aménagement et son raccordement aux réseaux de gaz et d’électricité. Avec une cagnotte de 45 millions de dinars, ce projet sera finalisé dans un délai de 4 mois. Intervenant sur ce point, le wali s’est interrogé sur les raisons du retard qu’accusent les investisseurs pour le lancement de leurs projets. «Deux projets opérationnels seulement ! C’est dérisoire ! Les bénéficiaires doivent respecter leurs engagements. Si des contraintes techniques sont soulevées, nous sommes là pour les résoudre, mais nous ne devons plus tolérer ces retards. Un investisseur doit apporter son argent et son savoir-faire. Si des investisseurs ont des problèmes financiers, ils n’ont qu’à céder les terrains, on ne doit pas faire dans la démagogie. Cette zone doit impérativement être relancée, surtout pour sa proximité avec Alger», dira M. Cherifi. Poursuivant sa tournée, le wali s’est rendu à la station d’épuration des eaux usées de Lakhdaria. Selon les responsables de l’office national d’assainissement (ONA) cette station, créée en 2003, couvre les besoins de huit communes du nord de la wilaya et traite une quantité de 900 m3 d’eau usée et plus de 4 000 kg d’agrégats quotidiennement.
Le marché de proximité à livrerdans six mois
Le wali s’est également enquis du projet de réaménagement de la nouvelle zone urbaine. Avec un coût de 75 millions de DA, ce projet comporte plusieurs lots, dont l’aménagement des routes, la réalisation de nouveaux réseaux d’eau, d’éclairage et d’assainissement. Sur place, le wali a ordonné le lancement d’une campagne de plantation d’arbres pour la consolidation de la terre, exposée à un risque de glissement. «Il faut cesser les constructions et planter tous les espaces vides», a-t-il insisté. Au quartier 5 juillet du centre-ville, M. Cherifi a inspecté le projet de réalisation d’un marché de proximité avec une cagnotte de 112 millions de dinars. Ce marché qui sera doté de 12 locaux et 16 box sera livré dans un délai de six mois, selon l’entreprise. Le wali lève une opposition sur le projet de contournement de la RN5. Le wali a marqué une halte à la sortie nord de la ville de Lakhdaria, où il s’est enquis de la situation du projet de contournement de la RN5, bloqué par des propriétaires de terrains. Ces derniers réclament la déviation du tracé de la future route et s’estiment lésés par la direction des travaux publics. Sur place, le wali Cherifi, après s’être entretenu avec les plaignants, arrivera à un consensus avec eux, en assurant que «la superficie retenue au départ sera revue à la baisse de 12 à 8 mètres». « Vous serez les premiers à bénéficier de cette route et vos terrains seront mieux mis en valeur. Les experts de la DTP effectueront les rectificatifs nécessaires pour pouvoir enfin lancer les travaux. Rassurez-vous concernant les dédommagements, vos droits sont réservés et protégés », a-t-il assuré. Par ailleurs, le wali s’est rendu sur le chantier de la réalisation de 80 logements sociaux. Avec une cagnotte de 442 millions de dinars, ces logements seront prochainement remis aux services de l’APC pour leur attribution au profit des demandeurs de logements de cette commune.
Oussama Khitouche