Le FFS s’apprête à trancher, ce week-end, sur sa participation aux prochaines élections législatives.
La décision devrait être entérinée lors du Conseil National du parti qui se réunira en session ordinaire à partir de demain, vendredi. C’est en tous les cas ce qu’affirme une source au fait de l’évolution des choses au sein de la structure.
«A moins d’un imprévu qui risquerait de chambouler ce qui est prévu», ajoute toutefois cette voix prenant des précautions. En fait, l’on ne cache pas qu’on redoute vraiment une descente des militants sur le siège, après l’appel diffusé largement sur les réseaux sociaux par les mécontents de la décision d’exclusion prononcée à l’encontre de Rachid Halet, membre du présidium.
Dans le détail, notre source confirme bien que le Conseil National, qui se réunira ces vendredi et samedi (demain et après-demain), a pour ordre du jour de trancher sur la participation aux élections législatives prochaines. Une décision qui devrait être retenue après l’épuisement du seul point retenu officiellement à l’ordre du jour de la session, à savoir «l’analyse de la situation politique».
A en croire les prévisions ébruitées, et ce sera selon la situation du jour, «il ne serait pas exclu que l’annonce de la décision ne se fasse que le lendemain samedi, peut-être même que la session soit déclarée ouverte pour en faire l’annonce ultérieurement. Mais l’idéal est de boucler la session au plutôt pour soulager les nombreux prétendants qui restent suspendus à la déclaration officielle du parti».
Cela dit, la décision de participer aurait déjà été largement tranchée et avalisée lors d’une rencontre des parlementaires tenue avant-hier à Alger et à laquelle étaient, dit-on, présents quasiment tous les élus des deux Chambres dont Ali Laskri, membre du présidium. Le seul détail qui risquerait de chambouler les prévisions c’est une éventuelle réaction de masse de militants qui n’ont pas hésité à se ranger du côté de Rachid Halet et qui menacent de perturber ce décisif Conseil National.
«La participation, une nécessité plus qu’un choix pour le parti»
La décision d’exclure le Dr Halet du FFS, annoncée avant-hier soir par les responsables du parti, était tombée comme la foudre et a provoqué de vives réactions parmi les militants et sympathisants.
Dans une déclaration, les militants affichent leur «soutien» au député de Tizi-Ouzou, «contestent» la décision de son exclusion et dénoncent «un coup de force» contre le parti : «Nous, militants du FFS venus de Tizi-Ouzou, Bouira et Béjaïa, réunis en urgence cette après-midi (avant-hier NDLR) (…), tenons à dénoncer, avec énergie, le coup de force contre le parti et le putsch orchestré contre le camarade Rachid Halet», peut-on lire sur la déclaration rendue publique.
En outre, ce groupe de militants ont même annoncé «la création d’un comité de sauvegarde du FFS», et appele à «l’occupation du siège du parti, les 9 et 10 du mois en cours», journées donc de la tenue du conseil national du parti. Un rendez-vous qui rappelle-t-on tranchera sur la question de la participation aux législatives, bien que pour beaucoup d’observateurs, le suspens maintenu jusque-là n’est que «marketing politique».
En effet, selon certaines indiscrétions, la question de la participation aux prochaines échéances électorales aurait même été «déjà tranchée», depuis bien longtemps au sein du parti. «La participation n’est même pas un choix mais une nécessité pour épargner le parti d’autres déchirements», commente un observateur avisé qui n’exclue du reste pas «d’autres mécontentements qui peuvent survenir lors de la confection des listes».
Une chose est sûre la crise est bien réelle au sein du FFS et sa stabilité est sérieusement ébranlée de l’intérieur. Une situation qui ne conforte pas trop ce FFS qui appelle et persiste à plaider pour un consensus national…
Kamela Haddoum