Accueil Évènement «La Kabylie est un rempart contre les sectes»

Mohamed Aïssa, ministre des Affaires religieuses, était jeudi à Tizi-Ouzou : «La Kabylie est un rempart contre les sectes»

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Les sectes n’existent pas à Tizi-Ouzou. La wilaya est suffisamment protégée pour ne pas laisser de la place à ces groupuscules qui tentent de déstabiliser l’Algérie. Les sectes n’existent qu’au sud du pays.

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Elles sont introduites par les frontières mais, notre pays est mobilisé grâce à ses services, son peuple et tous les moyens mis en place pour combattre et détecter toutes intrusions soient elles. Nous avons suffisamment d’expérience et nous n’avons pas l’intention de revivre les événements sanglants de la décennie noire. La zaouïa Erahmania et les autres zaouïas de Kabylie, notamment, sont également un rempart contre ses sectes à dessein inavoués», indiquera le ministre des Affaires religieuses, Mohamed Aissa, lors d’un point de presse tenu à la zaouïa Sidi Ali Ouyahia d’Ath Kouffi, dans la commune de Boghni. Questionné sur les salles de prières (El-moussala) qui peuvent justement constituer un espace propice aux prêches de ses groupuscules, le ministre tranchera : «Officiellement, ces Moussalates (salles de prière) n’existent plus. Il ya certes des salles de prières de quartier, mais elles fonctionnent conformément aux lois algériennes. Nous ne tenons plus à retourner aux années 90. Les prêches à proximité des écoles, des établissements, des universités et auprès des classes démunies ne sont plus tolérés. Nous avons suffisamment de mosquées et d’Imams pour assurer cette mission. Notre constitution garantit la liberté de culte aux non-musulmans, mais en respectant les lois de la République». Répondant à la question d’un confrère sur le rôle de la mosquée dans la lutte contre la corruption, le ministre Ahmed Aissa dira : «Nous recevons même des plaintes de personnalités qui se plaignent d’être la cible de prêche contre la corruption. Les Imams sont libres de choisir leurs prêches, nous leurs imposons aucun thème, mais à condition de se conformer à la réglementation et aux principes de l’Islam. Les fauteurs sont immédiatement rappelés à l’ordre et parfois même traduits devant la justice. Toutefois, la lutte contre la corruption est l’affaire de tous». Apostrophé sur le désaccord qui existe entre le ministère des Affaires religieuses et l’office national du Hadj, le ministre indiquera : «Il n’y a aucun désaccord entre notre ministère et l’office national du Hadj».

«Tizi-Ouzou est la wilaya du véritable Islam»

Rappelons que le ministre était à Tizi-Ouzou pour donner le coup d’envoi officiel du colloque national sur le rôle des zaouïas dans la consolidation des valeurs de l’Islam, organisé à la zaouïa Sidi M’hamed Ben Abderrahmane dans la commune de Bounouh. Il était accompagné d’une forte délégation, dont le wali de Tizi-Ouzou, Mohamed Bouderbali, et d’autres élus et cadres de l’administration. Après l’ouverture par des versets coraniques et l’écoute de l’hymne national, le directeur des affaires religieuses de Tizi-Ouzou souhaitera la bienvenue aux hôtes de Bounouh et de Tizi-Ouzou, venus des 48 wilayas du pays. Le P/APC a, pour sa part, souligné l’immense honneur qui lui revient en accueillant ce colloque dans sa localité. De son côté, le wali Bouderbali indiquera dans une brève intervention : «Le thème retenu pour ce colloque requiert de l’importance dans la diffusion du savoir et des principes de l’Islam. Les zaouïas ont de tout temps joué un rôle dans cette mission. Elles ont été d’un apport incommensurable dans la lutte contre le colonialisme qui a tout essayé pour effacer notre véritable identité et nos valeurs musulmanes. Les zaouïas sont un trésor à préserver car elles participent activement à semer le savoir, le Coran, la souna et au développement de notre pays. Les zaouïas sont également un rempart contre les multiples agressions que subit notre pays». Le ministre a, pour sa part, assuré un cours sur l’histoire de Sidi M’hamed Ben Abderrahmane et le rôle qu’il a joué dans la préservation de la religion, des valeurs de l’Islam, de l’identité algérienne et la lutte contre les différentes tentatives d’occupation du pays. Il parlera aussi du rôle que jouent les zaouïas dans l’enseignement du Coran, de la souna, de l’amour de la patrie, l’entraide, la propreté et la communication. Le ministre penchera également sur les tentatives déstabilisatrices que subit le pays via différents réseaux sociaux. «Malgré toutes les tentatives, l’Algérie restera debout. Notre pays est hors d’atteinte et notre religion est issue du Saint Coran et de la souna de notre prophète Mohamed (Qssl). La preuve, Sidi Abderrahmane a sillonné le monde, il est allé en Égypte, au Soudan, au Maghreb, en Inde, au Pakistan et en Afghanistan, mais il est revenu vers son pays et son village et il est resté algérien», notera-t-il. Le ministre finira par reconnaître que «Tizi-Ouzou est la wilaya du véritable islam». Poursuivant sa visite, le ministre, en compagnie de sa délégation, s’est rendu à la zaouïa de Sidi Ali Ouyahia d’Ath Kouffi, où il a inspecté le projet de la nouvelle mosquée. Au chef-lieu de Tizi-Ouzou, il visitera l’atelier tenu par les présidents des centres culturels islamiques et inaugurera la nouvelle mosquée des Khoulafa-Arachidine.

Hocine T.

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