Un projet réalisé à coups de milliards mal éclairé

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En allant, la nuit, de Sétif vers Béjaïa, il n’est pas facile d’apercevoir à temps l’évitement de la ville de Kherrata, pour l’emprunter, tellement la lumière fait défaut. L’entrée de cet évitement est réalisée juste après un virage et le conducteur peut être trompé par cette bifurcation. Seul l’éclairage peut permettre une bonne visibilité. Non seulement, il n’y a aucun lampadaire qui fonctionne au niveau de cet endroit où il y a souvent un barrage de police dans la journée, mais aussi tout au long de cette route d’évitement jusqu’au premier tunnel. Les lampadaires ne fonctionnent que rarement. Un véritable danger pour les automobilistes. Autant d’argent de dépensé et des délais de réalisation rallongés suite aux différentes oppositions, pour un projet qui n’est en fin de compte rentabilisé que la journée. Il est vrai que ce projet permet un gain de temps et une meilleure fluidité de la circulation, notamment au niveau du centre ville de cette commune, mais il ne doit en aucun cas constituer un autre danger, peut-être beaucoup plus grave que celui que peut engendrer un embouteillage dans la ville. Presque le même constat peut être fait pour l’évitement de la ville voisine de Souk El Tenine. Là ce n’est pas une question d’éclairage mais plutôt de rétrécissement de la chaussée. Un virage dangereux a été imposé par une clôture d’un particulier. En effet, un mur, grotesquement érigé, a déformé la route d’évitement en lui faisant faire un angle carré. Une véritable difficulté aux automobilistes de bien le négocier. «On dirait que les projets implantés dans notre wilaya sont faits à la hâte et sans aucune étude», dira Ali, un représentant commercial d’une firme étrangère habitué à faire la navette entre Bejaia et l’Est algérien. Celui-ci dira qu’il ne se sent à l’aise au volant de son véhicule qu’une fois dépassée la frontière de la wilaya de Bejaia. D’ailleurs, il rappellera que dès qu’il dépasse les frontières de la wilaya de Bejaia, la route est à double-sens et l’éclairage assez bon même en traversant les petits patelins. Mais qu’est-ce qui fait que Bejaia continue à souffrir malgré la volonté de quelques responsables qui tentent de la sortir de son sous-développement ? La question risque de rester éternellement posée.

A Gana.

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