«Nous combattrons toujours pour une Algérie indivisible»

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Les patriotes se sont retrouvés à Boukhalfa dans la wilaya de Tizi-Ouzou le week-end dernier pour un conclave élargie en vue d’évaluer les récentes activités entreprises par les différentes sections de ce corps. Etaient présents à ce regroupement des patriotes présidé par M. Bouguetaya Ali, en plus des nombreux éléments de Tizi-Ouzou, des délégués venus de quasiment toutes les régions du pays, notamment de Msila, Aïn Defla, Constantine, Sétif, Bouira, Relizane, Alger, Blida, Boufarik… Le coordinateur, Bouguetaya Ali, a fait un compte rendu du parcours de la coordination qui a abouti à ce que le dossier atterrisse au ministère de la Défense nationale. «Les pouvoirs publics ont réagi positivement à nos revendications légitimes, notamment celles d’ordre matériel. Ceci dans le cadre de la loi n°13-08 du 30 décembre 2013 portant loi de finances pour 2014 dont l’article 77 qui stipule que les citoyens volontaires ayant participé aux côtés de l’Armée nationale populaire à la lutte contre la subversion et le terrorisme, postérieurement à 1992, conformément à la réglementation en vigueur, ouvrent droit à une pension de retraite proportionnelle exceptionnelle et au rachat, sur le budget de l’Etat, des cotisations de sécurité sociale et de retraite», a expliqué Ali Bouguetaya. Il poursuivra : «Toutefois, ceci n’est pas suffisant. Il faut également que nous soyons reconnus pour ce que nous avons fourni comme sacrifice pour le pays. (…) Nous nous révolterons toujours contre ceux qui veulent plonger l’Algérie dans le sang. Nous avons combattu et nous combattrons toujours pour l’Algérie une et indivisible». Ce fut ensuite au tour des patriotes de monter sur scène et de donner leur point de vue. «Nous nous sommes levés et avons pris les armes pour dire notre refus de voir l’Algérie sombrer dans la folie meurtrière de ces terroristes intégristes, ces fous de Dieu», a clamé un des présents. Tous les intervenants s’accorderont à dire : «Nous avons tout sacrifié, mais nous n’avons fait que notre devoir. Néanmoins, voir qu’un terroriste qui a tué combien d’enfants, de vieux, d’hommes et de femmes, un terroriste qui a commis les pires atrocités est reconnu, protégé et perçoit une prime de 120 millions de centimes, ceci nous est intolérable et inconcevable. L’Etat et les pouvoirs publics nous ont lésés, ignorés et ne nous ont accordé aucune considération, ce qui est injuste de la part d’un Etat qui se dit un Etat de droit. Si cet Etat aime ses enfants, nous sommes les enfants de cette Algérie». Plusieurs délégués et patriotes se sont succédé pour parler des 5 000 patriotes assassinés par l’hydre islamiste et des 11 000 autres patriotes que les islamistes terroristes intégristes ont blessés. Et de lancer : «Aujourd’hui, nous subissons toujours les retombées néfastes de ces années de braises, que ce soit sur le plan social, psychologique, économique ou politique. Nous avons sacrifié nos familles, notre temps, pour certains d’entre nous nos carrières professionnelles pour lutter contre le terrorisme. Beaucoup d’entre nous vivent aujourd’hui encore dans des conditions familiales et sociales très difficiles, voire pénibles. Et pour nous remercier, on nous refuse toute reconnaissance, même symbolique, nous faisant ressentir encore plus ce sentiment d’abandon dans lequel nous vivons». Après que plusieurs présents se sont exprimés et ont fait des propositions, il a été demandé au bureau de la Coordination nationale des patriotes d’adresser, une dernière fois, un courrier aux instances concernées avec un délai, pour la prise en charge de leurs revendications, faute de quoi les patriotes menacent d’investir la rue, toujours pacifiquement.

Mhanna B.

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