Grève des étudiants en chirurgie dentaire

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Les étudiants en médecine dentaire de l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou sont en grève depuis avant-hier. L’action a été décidée lors de l’assemblée générale organisée le 17 janvier passé. Avant-hier, les protestataires ont observé un sit-in au niveau du CHU de Tizi-Ouzou. La protestation rentre dans le cadre d’un mouvement national, auquel neuf autres départements à l’échelle nationale ont adhéré depuis déjà deux mois, a-t-on appris des représentants des étudiants. Ceci dit, l’occasion a été aussi d’exprimer un certain nombre de revendications locales, réparties sur deux volets, pédagogique et infrastructure. La plateforme de revendications a été déposée le 13 décembre passé, mais les responsables n’ont donné aucune suite, vu que le poste de doyen à ce moment-là était vacant, indique-t-on. Les étudiants en médecine dentaire de l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, entre autres, ont revendiqué de limiter le nombre d’étudiants accédant à la spécialité. Selon eux pour l’année en cours «le besoin exprimé n’était pas plus supérieur à 50 nouveaux étudiants. Le nombre reçu, en revanche, dépasse les 150, et cela met en difficulté la faculté qui n’est pas en mesure de recevoir un tel effectif». Les étudiants ont mis aussi l’accent sur les fournitures en matériel et en consommable pour assurer un meilleur déroulement de la formation pratique. En outre, ils ont mis en exergue le problème du manque de maîtres- assistants au niveau du département, ce qui remet en question, selon eux, la qualité de l’encadrement. Les protestataires, estiment que «la faculté n’est plus praticable, étant en préfabriqué et en amiante, substance cancérogène. Sa durée de vie est dépassée largement», a indiqué un membre du comité. Pour ce qui est des revendications nationales, les étudiants en médecine dentaire comme leurs camarades dans les neufs autres départements à travers le pays, demandent un glissement catégoriel, une révision du programme pratique de la 6ième année et l’ouverture de nouvelles spécialités, pour ne citer que ces reven dications-là.

Le nouveau doyen à l’écoute des protestataires

De son côté, le responsable de la faculté, en l’occurrence le nouveau doyen Pr Messaoudi Abdelkrim, installé le 16 du mois en cours, a reconnu la légitimité des revendications exprimées. Il a précisé toutefois qu’«aucun préavis de grève n’a été déposé à son niveau, mis à part la plateforme de revendications remise le 13 décembre à l’administration». À ce moment-là comme expliqué plus haut, le nouveau doyen n’était pas encore installé et l’ancien était déjà démissionnaire. Pour ce qui est des mesures prises pour répondre aux doléances des protestataires, le doyen a indiqué que «plusieurs réunions ont été tenues avec les représentants des étudiants aussitôt après ce mouvement de protestation. Le jour du sit-in, ils ont été reçus par des responsables du CHU, des responsables de la clinique et moi-même. Il était question de discuter des revendications locales, pour ce qui est du national, ce n’est pas de notre ressort». «Une deuxième réunion a été faite au niveau du rectorat avec le recteur et Pr Tessa m’a chargé de répondre aux doléances des étudiants», a-t-il ajouté. «Une dernière réunion, toujours la même journée, a été tenue avec eux. On a discuté des problèmes pédagogiques et des solutions ont été trouvées. Pour celles relevant des infrastructures, c’est en cours d’étude, le CHU de son côté s’approvisionne régulièrement en matière d’équipement. Cette année, à titre d’exemple, 10 fauteuils dentaires ont été acquis. Le manque se ressentira toujours, vu le nombre important d’étudiants mais cela nous dépasse. On a convenu avec eux sur des réunions cycliques pour l’étude de leurs doléances», dira le Pr Messaoudi, qui a affiché sa disposition à «recevoir les étudiants à n’importe quel moment», comme cela, selon lui, «fait partie de sa stratégie de travail basé sur la communication et le dialogue». Il est à noter que les représentants des étudiants de l’UNMTO, comme ceux des autres départements de médecine dentaire en grève, ont rendez-vous aujourd’hui au ministère de tutelle pour trouver des solutions aux revendications nationales.

Kamela Haddoum.

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