Les habitants du village Ighraïène, dans la commune d’Idjeur, daïra de Bouzeguène, ont observé, hier, un sit-in devant le tribunal d’Azazga. Ils exigeaient la vérité sur la disparition du jeune Kamel Bazi.
à signaler que les villageois ont entamé dès huit heures du matin, à travers les rues de la ville d’Azazga, une marche qui les a menés jusqu’au tribunal. Après leur action du 29 novembre dernier, ils reviennent donc à la charge pour la seconde fois, exigeant des autorités toute la lumière sur la disparition du jeune buraliste de 24 ans. En effet, Kamel a été vu pour la dernière fois le 25 octobre dernier, alors qu’il fermait son bureau tabac vers 23h30. Depuis ce moment-là il n’a plus donné signe de vie. Après la découverte d’ossements humains à Ifigha, le 13 décembre dernier et l’envoi de ceux-ci au centre de criminologie et criminalistique de Bouchaoui pour des recherches d’ADN, les villageois veulent savoir s’il y avait un lien entre les deux affaires. Lors du sit-in d’hier, l’on pouvait lire sur les banderoles qu’ils brandissaient : «Toute la vérité sur la disparition de notre frère Kamel» ou encore «Test ADN sans résultat après 70 jours». à signaler qu’une délégation représentant les villageois a été reçue par le procureur d’azazga. A la fin de l’entrevue, le maire d’Idjeur, membre de la délégation, dira : «Depuis la disparition de notre fils et frère Kamel, toute la population de la région vit dans l’angoisse. Nous voudrions savoir au plus vite si les ossements trouvés sont ceux de Kamel ou si nous pouvons encore espérer le revoir un jour en vie. Le procureur a compris notre inquiétude et nous a promis d’avoir les résultats ADN dans une semaine. Et s’il s’avérait que les deux affaires sont liées, le dossier sera suivi par les corps de la police et de la gendarmerie avec élargissement de l’enquête et la mobilisation de tous les moyens nécessaires pour trouver les criminels. Dans le cas contraire, le procureur nous a rassuré que tout sera fait pour retrouver Kamel».
Fatima Ameziane