UGTA, deux martyrs, deux causes

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S. Ait Hamouda

La centrale syndicale des travailleurs est née il y a des décennies. Une initiative d’Abane Ramdane que mit à exécution le géant Aissat Idir. Ce dernier a monté l’UGTA et milité pour cette instance des ouvriers algériens avant d’être arrêté et torturé jusqu’à la mort, par les Paras. Il, Aissat Idir, a tant fait et refait jusqu’à son dernier souffle. Puis vint, après l’indépendance Abdelhak Benhamouda qui aura présidé la centrale jusqu’à son assassinat. Deux martyrs de l’Algérie qui ont donné leurs vies pour que ce pays vive, existe, recouvre sa liberté, son indépendance et sa souveraineté pleine et entière. Aissat et Benhamouda ont connu des moments de jouissances et des moments de tristesse. Voir l’Algérie débarrassée du colonialisme pour le premier et de l’intégrisme pour le second. Mais il y a en eux, la même fougue, le même acharnement, le même enthousiasme et le même amour pour leur patrie. Aissat Idir a été un syndicaliste patriote sans partage, sans merci, autant le second a été aussi patriote sans concession. Aujourd’hui que l’on célèbre l’anniversaire de l’avènement de l’UGTA, il serait mal venu de ne pas évoquer ces deux monuments du mouvement syndical et politique. Ce serait méconnaître leur mérite et leur sacrifice. Il n’est pas de sacrifice aussi noble que celui de ces deux martyrs. Que l’un soit tué par le bras armé du colonialisme et que l’autre soit assassiné par le bras armé de l’islamisme, il n’y a pas de différence, c’est le même monstre qu’ils ont affronté, qu’ils ont contraint à battre en retraite même après leur disparition. Aissat Idir et Abdelhak Benhamouda sont partis avec l’hommage du pays, ils ont quitté ce bas monde, avec une idée rivée à leur esprit, la démocratie. Et ils l’ont instaurée cette démocratie envers et contre le colonialisme et les extrémismes de tous bords. Et leur victoire contre l’un et l’autre a été glorieuse, étincelante, brillante comme le soleil d’Algérie.

S. A. H

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