Sauver l’Algérie des dérives confessionnelles

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S. Ait Hamouda

Il est impératif de lutter contre les dérives confessionnelles d’où qu’elles viennent, du ciel ou de la terre. L’important est de les maîtriser et de savoir les prendre par le bon bout. C’est le rôle de la société en général. C’est la mission qui incombe à tous les ministères, à toute la société, à la société civile et aux services religieux, quels qu’ils soient, zaouïas en tant que paravent contre l’extrémisme, écoles coraniques, s’il en existe encore, et écoles dogmatiques algériennes malékite, hanéfite ou kharidjite, ou encore chrétiennes, étant que la constitution protège les cultes. C’est ce que veut dire le ministre des affaires religieuses si nous avons compris le dernier message annonçant des lois pour « la lutte contre l’extrémisme et la protection des Algériens de la dérive confessionnelle ». Cela veut dire que d’ors et déjà les Algériens sont protégés contre les excès, de toutes formes et de toutes natures. Comment penser le religieux sans être sorti de la religion ? Faut-il voir au cœur de l’âge laïc une persistance du sacré? Le monde est-il voué au désenchantement ou promis à un «ré enchantement»? Nous ne sommes pas encore laïcs et nous ne sommes pas tout à fait religieux ou du moins ce que nous croyons être sans l’être. Il est un monde terre à terre et un monde céleste, et celui qui pense de manière cosmique en être l’émanation de ci ou de là est dans l’erreur. Nous ne prétendons pas à expliciter ni la mappemonde, ni ce qui la compose, ni le religieux et ses décompositions multiples et diversifiées, nous nous permettons simplement d’émettre un avis, sans plus, sur les choses liées à ce sujet compliqué, difficile et sociologiquement parlant inextricable. Qu’on n’aille pas dans les sentiers qui ne mènent nulle part ou dont l’aboutissement n’est pas assuré, ou encore l’issue n’est pas certaine. Il ne faudrait pas tomber de Charybde en Scylla et laisser les choses en l’état. Il est nécessaire de mettre la société à l’abri des conjonctures désastreuses, et ce n’est qu’à ce prix qu’on sauvera notre peau et l’Algérie avec.

S. A. H.

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