«Je reste confiant !»

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Le tête de liste du Rassemblement patriotique républicain (RPR) dans la wilaya de Tizi-Ouzou, Lounes Djaffar, revient dans cet entretien sur son parcours personnel, les objectifs de son parti et différents points relatifs aux prochaines législatives.

La Dépêche de Kabylie : Pourriez-vous vous présenter à ceux qui ne vous connaissent pas ?

M. Lounes Djaffar : Les gens me connaissent sous le nom de Moh Louenes. Je suis natif d’Ihessnawen, dans la commune de Tizi-Ouzou. Je suis entrepreneur. Je me suis toujours intéressé à ce qui se passe dans la wilaya et à la politique et j’ai déjà soutenu des candidatures. Mais cette fois-ci, j’ai voulu m’impliquer personnellement et je me suis porté candidat aux prochaines législatives sous la casquette du RPR, présidé par Abdelkader Merbah. Le parti est représenté dans 12 wilayas et nous n’avons pas été confrontés à l’épreuve des signatures puisque nous avons les 4% requis. Notre parti à un grand avenir en Algérie.

Comment vous est venue l’idée de vous mettre dans la course aux législatives ?

La situation que traversent la Kabylie et l’Algérie actuellement ne pouvait me laisser indifférent. La conjoncture économique, politique et sociale est très difficile, c’est le déclin dans plusieurs domaines. La baisse du pouvoir d’achat mène au désespoir et notre jeunesse se sent abandonnée. J’ai mal pour mon pays. Je devais réagir, je ne pouvais pas me contenter de critiquer, d’observer et subir. Je voulais être efficace, participer activement à l’amélioration de la situation. Si je peux apporter un plus à la région et au pays, pourquoi pas. Je ne connais pas les conditions auxquelles je serai confronté si je suis élu à l’APN, mais une chose est certaine, je ferai de mon mieux pour aider les citoyens de ma wilaya.

Qui sont vos candidats et sur quelle base ont-ils été choisis ?

Notre liste est certes composée de noms nouveaux sur la scène politique, mais ce sont des personnes réputées pour leur intégrité et détermination dans leurs régions respectives. Nous croyons en un avenir meilleur pour la Kabylie, pour l’Algérie. Nous voulons contribuer à la construction du processus démocratique. Donc, le deuxième sur notre liste c’est Bouchouareb Rachid, directeur d’une école primaire. A la troisième place, nous avons la directrice d’une école primaire à Ouadias, Mme Delim Nadia. Le quatrième c’est Akcil Akli de Larbâa Nath Irathen. Il est dans l’immobilier. Le cinquième c’est Atmani Mohamed Yacine, un jeune étudiant. On a essayé de toucher les grandes daïras aux populations denses. Ce sont leur volonté et leur engagement qui a motivé ce choix.

Quels sont vos objectifs par cette participation aux législatives ?

Comme je l’ai expliqué, c’est la situation que vit la région. La Kabylie souffre dans tous les secteurs, elle est à la traîne, les manques sont nombreux à cause de plusieurs paramètres. Nous voulons contribuer à l’amélioration de cette situation, dans le cadre du possible. Je ne veux pas faire de promesses que je ne pourrais pas tenir. Un mandat c’est 5 ans et au bout, nous aurons des comptes à rendre.

Peut-on connaître les grands axes de votre programme ?

Nous avons établi un programme en fonction des besoins de la population de Tizi-Ouzou, dont nous sommes proches. Nous sommes des enfants de cette wilaya et nous connaissons ses manques et les aspirations de ses différentes tranches sociales. Notre programme touche plusieurs secteurs, nous l’avons axé sur le chômage, la santé et l’éducation. L’insécurité et d’autres problèmes ont fait que les investisseurs ont déserté la région. Il faut préparer un climat adéquat pour que ces derniers reviennent. C’est, en effet, la même situation à travers tout le pays, mais nous, nous nous préoccupons de notre région. Certaines localités n’ont même pas un terrain de sport, ni le moindre espace culturel… La jeunesse n’a pas où aller se divertir et se cultiver à part l’école, et les fléaux sociaux guettent.

On est en pleine campagne, quelle est votre stratégie pour séduire les électeurs ?

Nous nous basons plus sur le travail de proximité. Nous avons déjà effectué plusieurs sorties à travers différentes régions et nous sommes satisfaits de l’écho. Les gens sont réceptifs et à l’écoute. Déçus par les administrations précédentes, ils ont perdu confiance et veulent du changement, du nouveau.

Beaucoup de meetings que vous aviez programmés ont été annulés…

Oui, on a préféré la proximité. La contrainte administrative du tirage au sort a fait que certains meetings ont été décalés, ce qui n’est pas évident sur le plan organisationnel. Il ne sert à rien de se déplacer dans des cortèges, je préfère aller vers le citoyen, la proximité est plus efficace, plus bénéfique.

Vous dites que les gens veulent du nouveau. Qu’apportez-vous donc de nouveau, sachant que le RPR n’est pas tout à fait nouveau dans la région, même s’il ne s’est jamais imposé réellement ?

Le RPR s’est déjà présenté en effet, mais il n’a jamais eu de siège aux législatives dans la région. Aux locales en revanche, il a décroché six à l’APC de Tizi-Ouzou, avec le défunt Si Salah Mustapha. La population ne peut pas nous reprocher des choses, car nous n’avons pas encore eu notre chance. Je dis cela sans condamner ceux qui ont été élus, car je ne connais pas les conditions dans lesquelles ils ont travaillé. Mais notre volonté est à toute épreuve et elle le restera face aux difficultés.

Comment comptez-vous imposer votre stratégie ?

La dernière fois que le RPR s’est présenté, je n’y étais pas encore. Et je dois dire qu’ils n’ont pas vraiment fait un grand travail pour réussir, ils ne s’en sont pas donné les moyens. Ils n’ont pas préparé convenablement, je pense. Nous concernant, le travail est déjà fait. Je ne suis pas venu par hasard à ce parti, ma candidature a été mûrement réfléchie et ce sont les citoyens qui m’y ont encouragé. J’ai mes partisans, je suis confiant.

Qui sont ces partisans ?

Des citoyens de la wilaya, des cadres, des jeunes, des gens qui croient en moi et en tous les autres candidats de notre liste. Nous essayerons d’étoffer encore plus nos rangs à travers un travail de proximité et à travers les médias en général.

Vos pronostics ?

On vise les 15 sièges, car il faut viser le maximum pour avoir le minimum. Pourquoi pas 3 sièges. Si l’on part perdant, pourquoi donc participer ? Je suis très confiant.

Un dernier mot…

Je suis là pour apporter un plus à la population de Tizi-Ouzou, et si je peux pour l’Algérie en général. Même si je ne réussissais pas, le respect des gens c’est le plus important, et j’aimerais le gagner et le mériter. Je remercie ceux qui me font confiance. Je m’adresserai aussi à ceux qui ne me connaissent pas et qui me découvriront à travers votre journal : je suis là pour travailler sérieusement, il faut que vous nous accordiez une chance. Je ne vous promets pas l’impossible, mais si vous me choisissez, je porterai dignement vos doléances au sein du parlement.

Entretien réalisé par Kamela Haddoum.

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