«L’Algérie est une et indivisible»

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Le président du Front de l’Algérie nouvelle (FAN), Djamel Benabdeslam, a appelé, avant-hier, lors d’un meeting populaire animé à la maison de la culture Ali Zaâmoum, à un vote massif pour bâtir une Algérie nouvelle et permettre au pays un réel décollage économique.

M Benabdeslam a estimé que les prochaines élections législatives sont décisives car, elles seules, pourront garantir la stabilité, la paix, l’unité, l’intégrité et le développement du pays. «Au FAN, nous avons décidé de prendre part à ces élections car nous sommes conscients des dangers qui guettent le pays aussi bien de l’intérieur que de l’extérieur. Un peu plus explicite et sur le plan interne, le président du FAN a évoqué des velléités et des appels à la division du pays. À tous ceux qui prônent l’indépendance de la Kabylie, M. Benabdeslem rétorquera que l’Algérie est une et indivisible en appelant à barrer la route à ces aventuriers. «Il ne peut y exister une Algérie sans la Kabylie et vis versa» et d’ajouter : «Nous sommes des Amazighes, des Arabes et des Musulmans et nous sommes fiers de notre identité et de notre histoire.» Sur l’identité amazighe qui a, selon lui, été longtemps occultée, M. Abdeslam dira que désormais cette composante est consacrée dans la constitution algérienne.

«Tamazight est désormais langue nationale et officielle et cela grâce aux sacrifices des militants du MCB auxquels je rends un hommage solennel», a-t-il déclaré avant de saluer le courage du président Bouteflika sans qui cela ne serait pas possible. Toujours à propos des dangers qui guettent le pays, mais cette fois-ci sur le plan extérieur, le président du FAN a noté que les complots ayant visé les pays voisins et arabes dans le sillage du printemps arabe qu’il a qualifié de «printemps empoisonné» n’atteindront pas l’Algérie. «Nous sommes un pays soudé et un peuple inébranlable», a-t-il lancé sous les applaudissements nourris de l’assistance. M. Benabdeslam dira que le pays et ses intérêts passent avant tout.

Selon lui, malgré les souffrances qu’il a eu à endurer et la hogra dont il a été victime de la part des tenants du pourvoir, le peuple est prêt à défendre son pays et ne le laissera jamais tomber. Sur un tout autre chapitre, le président du FAN a sévèrement critiqué les deux partis du pouvoir, le FLN et le RND qu’ils accusent d’avoir mobilisé des travailleurs lors des meetings électoraux et d’avoir usé des moyens de l’État à l’occasion de cette campagne. Pour lui, les députés de ces deux partis n’ont rien apporté aux populations et n’ont jamais été à ses côtés.

«À chaque fois qu’une émeute éclate, ce sont les services de sécurité (police et gendarmerie nationale) qui jouent le rôle d’intermédiaire entre population et responsables locaux à la place des députés.», a-t-il précisé et d’ajouter : «Je me demande où étaient passés les députés du FLN et du RND lors des évènements du Printemps noir».

Selon lui, si ces personnes ont été élues par le passé c’est que le peuple a souvent opté pour le boycott des élections et pour l’abstention. Pour lui, il y a comme une démission collective chez les gens. Des gens qu’il a appelés à s’impliquer davantage dans la politique et à décider de leur avenir. Benabdeslam a terminé son discours en appelant l’assistance à aller voter massivement et à choisir parmi les candidats des visages nouveaux et des représentants honnêtes et sérieux.

Djamel Moulla

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