«Le consensus national encore et toujours»

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Le front des forces socialistes (FFS) a tenu, hier, un meeting populaire sur la place M’Barek Aït Menguellet de Tizi-Ouzou, animé principalement par le membre de l’instance présidentielle, Mohand Amokrane Chérifi. Etaient présents également le fédéral du parti dans la wilaya, Farid Bouaziz, le directeur de campagne, Hocine Haroun, ainsi que les candidats du parti dans la wilaya, à leur tête Dr Azizi Baloul, tête de liste et également membre de présidium du parti, Mohamed Klalèche et Mme Bouaziz entre autres. Devant une assistance moyenne, comparée à l’engouement que suscitaient les meetings du FFS jadis, Mohand Amokrane Cherifi a d’emblée expliqué le choix des candidats : «La liste a été faite par la commission nationale. Ce sont des militants qu’on n’a en aucun cas imposés. La liste a fait l’unanimité car elle répond aux critères de compétence, d’engagement, de transparence et de loyauté à l’égard du parti et de notre feu président Hocine Aït Ahmed». Cherifi a ensuite lancé un appel, comme il le dira, «à partir de la wilaya de Tizi-Ouzou, chef-lieu de la wilaya III historique (…) pour voter massivement le 4 Mai». «Un vote massif permettra un changement de système, un vote qui ne serait pas massif profiterait aux partis du pouvoir», a-t-il ajouté. Il a appelé en outre à voter pour son parti, en expliquant «les bonnes raisons» pour le faire : «Voter FFS c’est honorer la mémoire de Hocine Aït Ahmed et assurer la continuité de son combat», dira-t-il. Le membre du présidium ajoutera : «Il faut voter FFS, car les élus du parti de la région ont travaillé et réalisé beaucoup de projets malgré le peu de moyens». «Voter FFS, c’est exprimer sa fidélité à la plateforme de la Soummam et au combat de Novembre 54, c’est donner de la force à la revendication d’une deuxième République », a-t-il estimé. Le FFS, dira l’intervenant, prône «la décentralisation, non seulement administrative mais aussi des ressources». Continuant dans la même optique, il a défendu le programme du parti, dont «l’aspiration à une vie meilleure, l’amélioration du pouvoir d’achat et la préservation de l’emploi». Cherif a également insisté sur «la reconstruction du consensus national», appelant la population à «l’approuver en votant FFS». Il a ensuite plaidé pour «la lutte contre la corruption». Le membre du présidium du plus vieux front de l’opposition a évoqué d’autres aspects du programme du parti, à savoir la santé, le logement et la politique sociale. Dr Baloul, quant à lui, a fait un petit rappel historique du parcours politique du FFS en Algérie, depuis le parti unique jusqu’à l’ouverture démocratique. Il a dénoncé «l’ingérence de l’argent sale dans la gérance du pays» et expliqué la politique du parti et surtout les raisons de sa participation aux élections : «Le FFS veut intégrer les institutions, pour élargir notre champ d’action et porter le message à l’intérieur de ces institutions, afin d’essayer de changer quelque chose», dira-t-il, en reconnaissant que ce changement «ne viendra pas de si tôt, car la démocratie ça s’arrache, il faut négocier et lutter». Dr Baloul a par ailleurs appelé «à se rassembler autour du consensus national». «En cas de vacance du pouvoir, il y a le risque de la dictature militaire, il faut faire attention, il y a un risque d’éclatement de la société algérienne», a-t-il averti. Il estimera qu’il ne faudrait pas faire confiance aux listes indépendante : «On dit que les partis on failli et que l’alternative ce sont les indépendants… C’est faux, ils sont isolés et ne peuvent rien faire seuls», assènera-t-il. Farid Bouaziz, le fédéral du parti quant à lui, intervenant après sa femme, dira répondre à ceux qui reprochent au parti le choix des candidats : «Ceux qui disent que nous avons favorisé nos femmes et nos proches, ceux qui reprochent à notre tête de liste d’être parent avec feu Hocine Aït Ahmed, je leur dis que nous en sommes fiers. Moi, je préfère soutenir une liste d’un parent de si l’Hocine, que soutenir les gens qui sont nés dans les cabinets du général Larbi Belkheir. Nous n’avons pas de leçons à recevoir de ces gens-là ils sont disqualifiés et ne peuvent parler du FFS», martèlera-t-il. «Le FFS est le protecteur de l’Algérie et de la Kabylie (…) C’est nous le FLN de 54, nous sommes ses dignes héritiers», a revendiqué le fédéral. De leur côté, le directeur de campagne Hacine Haroun et le candidat Mohamed Klalèche ont clamé haut et fort : «Ceux qui ont misé sur la dissolution du FFS après la mort d’Aït Ahmed ont eu tort. Le FFS est toujours là le FFS authentique, le vrai», lanceront-ils avant de défendre le bilan du parti à l’APW.

K. H.

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