«Les restrictions ont un effet sur les stocks de sécurité»

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Le président du conseil national de l’ordre des pharmaciens médecins, Lotfi Benbahmed, a fait état, hier, à Alger d’une indisponibilité «chronique» d’un certain nombre de produits de soins.

En dépit des assurances avancées par le ministère de la santé, la problématique de pénurie de certains médicaments au niveau des officines ne trouve toujours pas son dénouement, depuis plusieurs mois. «Actuellement l’ensemble des pharmacies, des distributeurs et surtout les malades souffrent d’une indisponibilité chronique de certains nombre de produits», a affirmé, M. Benbahmed, lors de son intervention sur les ondes de la chaine III de la radio nationale. Et d’ajouter : «la liste des traitements s’élargit et se rétrécit en fonction des arrivages et non arrivages». Parmi les produits manquants, l’invité de la radio a cité à titre d’exemple ceux utilisés pour des examens ophtalmologiques, les corticoïdes en injectable de même que ceux destinés aux traitements en oncologie et en diabétologie. Le même responsable a mis en cause les restrictions quantitative des quotas, avec pour conséquence, un impact sur les stocks de sécurité. «Les restrictions quantitatives ont un impact sur les stocks de sécurité. Donc quand il y a des problématiques en terme de distribution ou d’importation, les ruptures sont une conséquence normale d’un marché qui ne dispose plus d’un stock suffisant», a expliqué M. Benbahmed. Ce dernier a tenu à souligner également, que cette mesure affecte sérieusement l’industrie pharmaceutique nationale. «Cette industrie qui en termes de croissance économique, apporte le plus au pays, près de 55% de ses produits étant fabriqués localement», a-t-il dit. Des médicaments ciblés par les restrictions, il reconnait qu’ «il en existe certains dont les prescripteurs pourraient bien se passer mais il y en a plus d’une centaine qui sont essentiels, et dont les quantités varient selon les arrivages et les quotas distribuées». Face à cet état de fait, M. Benbahmed a mis en garde contre la résurgence du phénomène de spéculation entourant les produits de traitement, à savoir l’importation illégale de dérivés contrefaits.

Samira Saïdj

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