Une vague de chaleur extrême sévit sur la côte-Est

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Les températures sont exécrables ces derniers jours à Béjaïa. Dame nature ne nous gâte pas trop. Les périodes de chaleurs accablantes et de canicules se sont installées d’ores et déjà. Depuis une semaine, une vague de chaleur traverse le pays, affichant des températures le plus souvent supérieures à 40 degrés Celsius. Des records de températures ont été enregistrés alors que l’été n’est qu’à ses débuts. La wilaya de Béjaïa n’est pas épargnée par ces temps de fournaise, où le thermomètre est ainsi monté jusqu’à 45°C. La canicule fait des siennes ces jours-ci, débarquant ainsi à grandes enjambées. En effet, ce début de semaine est loin d’être une sinécure pour les habitants, laissant ces derniers dans un état de nonchalance qui ne dit pas son nom. Après un début du mois de juin plutôt clément, une vague de chaleur exceptionnelle s’abat, depuis quatre jours, sur les différentes régions, notamment celles longeant la vallée de la Soummam. La situation météorologique est aggravée par la composition topographique particulière de certaines villes qui, en effet, ressemblent à des cuvettes, comme Sidi-Aïch et d’autres régions exposées latéralement au soleil, à l’image de Tazmalt, Akbou, Ighram, Ouzellaguen… Ainsi, depuis ces derniers jours, le mercure a atteint des pics insoupçonnés à telle enseigne que les habitudes des habitants se trouvent chamboulées. Sur les réseaux sociaux, les internautes exhibent des photos à l’intérieur de leur véhicule, avec comme point d’ordre les températures. 43, 44, 45 °C… sont autant de valeurs affichés sur les tableaux de bords au niveau de différentes régions, comme Akbou, Tazmalt, Béjaïa-ville… L’ambiance est décrite très chaude ces derniers jours. Les plages sont prises d’assaut en ce début de semaine au même que les crèmes glacées, plus que jamais de rigueur pour les estivants et les habitants. «Ces températures sont déjà au-dessus des normales saisonnières. En sus, l’humidité a atteint son apogée», dira un camionneur d’Akbou. Et d’ajouter : «Rouler sur l’asphalte en cette période caniculaire est loin d’être une partie de plaisir. La chaleur qui se dégage du bitume donne le tournis.» La saison estivale démarre, ainsi, sur les chapeaux de roue à en juger cette vague de chaleur qui s’abat sur tout le territoire algérien. Le mercure fait des siennes cette année en affichant la couleur haut et fort. Des températures chaudes et bouillonnantes. Un climat suffocant et étouffant à la fois, lesté par un taux d’humidité assez élevé. Ceux qui s’aventurent en pleine journée à braver le soleil brulant sont rares comme de la marde de pape. Quand le soleil est au zénith, l’activité se retrouve très réduite. Tout le monde cherche à s’abriter. Les quelques exceptions de «téméraires» ne font leur apparition que par nécessité ou par obligation. Et vous l’avez déjà observé sur la nationale 26. Quand le ruban d’asphalte s’étale devant les usagers de ladite route, que le soleil brille, à l’horizon, la route semble mouillée… le bitume semble suer en brulant sous un soleil dardant ses rayons à outrance. Des températures qui semblent prolonger la période du Ramadhan, où les activités se réduisent comme une peau de chagrin. Une petite virée le long de la RN26 est révélatrice d’une nonchalance et d’une torpeur sans égal. La canicule étourdissante et accablante jalonne le sentiment d’inconfort auprès d’une population en quête d’un passe-temps en ce temps de grandes chaleurs. Dans le dessein de fuir un tant soit peu cette vague de chaleur, chacun tente à sa manière et selon ses moyens de s’extirper de cette fournaise. Les interrogations lancinantes qui taraudent l’esprit est comment se dérober de la canicule ? La climatisation est devenue une condition sine qua non pour toute personne aspirant à un repos mérité. Par ailleurs, les ménages s’équipent ainsi de climatiseurs quitte à grever leur budget. «Cet appareil est une nécessité. Le climatiseur n’est plus un luxe, car nos maisons sont devenues de véritables étuves en l’absence de cette commodité», affirme un père de famille. La météo est devenue le principal sujet de discussion particulièrement depuis l’émission d’un bulletin météo spécial (BMS). Les gens se précipitent de faire leurs emplettes dès les premières heures de la journée avant de se morfondre à la maison jusqu’à ce que le soleil se décline. «Vaut mieux ne pas s’aventurer à sortir en pleine journée, car le soleil brûle à telle enseigne que ça crame la peau», dira un retraité. «Des températures élevées, combinées à une humidité très importante, vont entraîner des indices de chaleur dangereux. Les mesures de prévention à l’intention des seniors valent aussi pour le reste de la population. Il faut adapter son comportement pour traverser au mieux la vague de chaleur», préconise un médecin de l’hôpital de Sidi-Aïch. Cependant, la grande crainte de la population locale reste les départs de feux. L’absence de désherbage, conjuguée avec l’insouciance et l’inconscience d’une certaine frange de la population, sont souvent des facteurs déclencheurs d’incendies. «La vigilance reste de mise afin d’éviter le pire», insiste Nadir, agent de la Protection civile.

Bachir Djaider

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