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Chantier de modernisation des gorges de Kherrata : Les Turcs consentent à reprendre les travaux

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L’entreprise Özgün, chargée, avec ETRHB Haddad, des travaux de modernisation des gorges de Kherrata, avait décidé d’arrêter temporairement les travaux le 1er juillet passé, pour une période indéterminée.

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La raison évoquée par les responsables de cette entreprise est le non-paiement de cinq situations. Selon la direction, aucun sou n’a été perçu par l’entreprise depuis octobre 2016. Le montant des impayés s’élèverait à 18 millions d’euros, a déclaré, jeudi dernier, M. Cenk Ilker, directeur du projet, à partir de la Turquie. Mais, vendredi dernier, au grand soulagement des ouvriers, cette décision a été gelée par les responsables, suite aux promesses parvenues de la DTP et qui annoncent le règlement d’une partie de ces dettes, début juillet. L’entreprise, qui avouait ne plus être en mesure de payer les fournisseurs et les ouvriers, avait programmé de mettre trois-cents-dix ouvriers en congé sans solde jusqu’à nouvel ordre, à partir de samedi 1 juillet. Toujours, selon la direction, l’entreprise a dépensé 15 millions d’euros depuis octobre 2016 et cumule quatre millions d’euros de dettes locales. A souligner que les ouvriers algériens n’ont perçu que la moitié du salaire du mois de Ramadhan, alors que les ouvriers turcs ne sont pas payés depuis 5 mois. L’entreprise emploie trois-cents ouvriers algériens et quatre-vingts dix ouvriers turcs, sans compter les quatre-vingts dix ouvriers employés par les entreprises sous-traitantes (gardiennage et catering). Özgün a décidé de laisser sur place soixante ouvriers turcs et vingt algériens, pour s’occuper des affaires courantes en attendant la reprise éventuelle des travaux. Concernant l’avancée de ces derniers, la direction a affirmé que pour le lot 1 (un tunnel de 400 mètres), les travaux sont achevés à 100% et la réception du tunnel par les autorités algériennes interviendra d’ici le 15 juillet prochain, alors que pour le lot 3 (ouvrages d’arts), les travaux sont à 60 %. Sur demande des autorités algériennes, qui voulaient désengorger la dernière portion de l’ancien tunnel (en allant de Bordj-Mira en direction de Kherrata) d’ici la fin de l’année 2017, l’entreprise avait espéré achever entièrement les travaux d’une portion de route d’une longueur de 1 600 mètres (englobant le nouveau tunnel achevé) avant la fin de l’année. Mais avec cette crise qui persiste, ce délai ne sera peut-être pas respecté. Pour les trois nouveaux tunnels, d’une enveloppe approximative de trois milliards de dinars, rien n’est encore décidé et l’entreprise qui s’en chargera n’a toujours pas été choisie. Néanmoins, des rumeurs, qui circulent depuis six mois déjà font croire que ce sera les deux entreprises COSIDER et Özgün qui seront désignées pour l’accomplissement de ces travaux. Si la situation se décante rapidement, l’entreprise Özgün compte achever les travaux dont elle a la charge actuellement, sans compter le lot 1(le lot route) à la charge de l’entreprise ETRHB, d’ici la fin de l’année 2018. Mais la mise en service de cette fameuse route des gorges risque d’être retardée de trois à quatre ans, si les entreprises, qui prendront en charge le creusement des trois nouveaux tunnels, ne sont pas désignées incessamment. En tout cas, les ouvriers et la population de la région espèrent un rapide dénouement de cette situation, car en plus d’être le gagne-pain de plus de 400 familles de la région, cette route, une fois achevée, va grandement fluidifier le trafic routier sur cette portion de la RN9 et réduira, sûrement, le nombre d’accidents et les pertes humaines surtout à l’intérieur de l’ancien tunnel.

Saïd M.

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