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BéJAïA Logements sans VRD, retards des projets, pollution, constructions illicites... : Le constat amer du wali à Adekar

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C’est un constat peu reluisant qu’a fait le wali de Béjaïa, Mohamed Hattab, sur la situation des projets en cours de réalisation au niveau des trois communes de la daïra d’Adekar.

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C’était lors de sa visite d’inspection et de travail effectuée mercredi dernier dans la région. Le premier fait qui a suscité la colère du chef de l’exécutif de wilaya a trait à la non dotation de dizaines de logements sociaux, pourtant achevés depuis plus de deux ans, de divers réseaux de viabilisation. Dans la municipalité Taourirt Ighil, première étape de la visite du wali, les travaux de réalisation d’une nouvelle cité de 60 logements, type social, ont été parachevés en 2014, mais leur distribution est prise en otage par l’absence de réseaux d’assainissement des eaux usées, de l’eau potable, de l’électricité, et même d’un réseau routier praticable. Sur place, M. Hattab a ordonné au maître de l’ouvrage la réalisation des VRD, pour procéder à la distribution de ces 60 logements aux bénéficiaires, dont la liste est déjà connue, avant la fin du mois d’août de l’année en cours. Le même constat a été observé dans la commune d’Adekar, où les travaux de viabilisation des réseaux divers de 130 logements sociaux ne sont pas encore lancés, alors que des centaines de demandeurs de logements attendent depuis des années d’êtres logés dans des appartements décents. Le wali de Béjaïa a, ainsi, ordonné le lancement des travaux des VRD au profit de ces logements «dans les plus brefs délais», en vue de les attribuer à leurs bénéficiaires. D’autres projets sont aussi en souffrance au niveau de cette région. L’un d’eux a trait à la réalisation du nouveau siège de la daïra d’Adekar. Lancés en 2015 pour un délai de moins de trois ans, les travaux de cet édifice public pédalent dans la semoule. Irrité par ce retard «flagrant», le premier responsable de la wilaya a ordonné le retrait de ce projet à l’actuel maître de l’ouvrage, la direction des équipements publics, pour le confier à la direction de l’administration locale (DAL). Une autre infrastructure achevée, mais non encore exploitée faute de raccordement au réseau d’assainissement, n’est autre que le siège de l’unité de la Protection civile d’Adekar. Classée parmi les douze daïras fortement exposées aux feux de forêts, cette région nécessite en urgence l’exploitation de cette unité et son renforcement en moyens humains et matériels, pour faire face aux incendies ravageurs, qui y causent, chaque été, d’énormes pertes de végétation forestière, d’arbres fruitiers et de ruchers.

Le lotissement n° 3 : l’aménagement urbain s’éternise depuis 2012

L’autre point noir de la commune d’Adekar est, sans doute, le lotissement n° 3, dont les travaux d’aménagement urbain s’éternisent. Lancés en 2012, ces travaux, qui concernent l’assainissement des eaux usées, le raccordement à l’eau potable et au gaz de ville, ainsi que le bitumage des routes, tardent à se concrétiser, rendant la vie amère aux habitants de ce lotissement. L’un des blocages, qui entravent l’avancement des travaux, n’est rien d’autre qu’un poteau électrique que la SDE tarde à délocaliser, malgré de multiples réclamations des résidents de ce lotissement. Le wali de Béjaïa, qui a écouté attentivement les doléances des habitants de ce quartier, a instruit les directeurs de la SDE et de l’urbanisme à l’effet de prendre en charge, «au courant de cette semaine», les problèmes soulevés. Il a demandé à ce que ce poteau électrique soit déplacé «immédiatement», pour permettre la reprise des travaux d’aménagement de ce quartier. Les directeurs de l’exécutif, dont les directions sont concernées par ces travaux, sont aussi appelés par le wali de Béjaïa à effectuer une sortie sur le terrain, pour s’assurer du bon déroulement des travaux de viabilisation de ce lotissement.

Béni K’sila : le wali ordonne des démolitions

Dans la commune de Béni K’sila, le wali de Béjaïa a constaté de visu la prolifération des constructions illicites, notamment sur la bande maritime. Sur place, il a annoncé qu’une opération consistant en la démolition de ces constructions illégales et la récupération des terrains squattés sera bientôt effectuée. À noter que de dizaines d’arrêtés de démolition, qui ont déjà été signés par des P/APC des communes du littoral Ouest, n’attendent que l’exécution par la force publique. Par ailleurs, M. Hattab a déploré, au niveau de cette commune du littoral, la prolifération des décharges sauvages dues à l’absence de collectes des ordures ménagères, suite à la grève de dix jours, lancée par les communaux à l’appel du SNAPAP. Le chef de l’exécutif, qui a regretté le timing choisi par ce syndicat pour observer cette grève, laquelle est intervenue en pleine saison estivale, dit avoir instruit les services concernés à procéder à des ponctions sur salaires à l’encontre des grévistes. Au niveau de cette municipalité, M. Hattab a été aussi interpellé par des habitants qui ont soulevé une panoplie de problèmes qui «rongent» leur quotidien, notamment les pénuries de l’eau potable et le non raccordement au réseau électrique des maisons construites dans le cadre de l’aide à l’habitat rural. Dans la même localité, le wali de Béjaïa a inspecté le chantier de la réalisation du port de plaisance et abri de pêche de Béni K’sila, pour lequel l’État a consacré 3 milliards DA. Devant le retard enregistré dans l’avancement des travaux, M. Hattab a donné des instructions fermes au chef du projet, afin de renforcer ce chantier en main-d’œuvre qualifiée et d’augmenter la cadence du travail.

Le port de plaisance de Tala Ilef «doit être» réceptionné d’ici la fin de l’année

De retour au chef-lieu de wilaya, via la RN24, le wali s’est arrêté au niveau du chantier du port de plaisance de Tala Ilef, pour s’enquérir de l’état d’avancement des travaux, qui se situent actuellement autour de 75%. Là encore, le chef de l’exécutif de wilaya a instruit l’entrepreneur en charge de réaliser ce chantier à achever la totalité des travaux, et livrer le projet d’ici la fin du mois de décembre 2017. Pour rappel, un budget de 510 milliards de centimes a été alloué par l’Etat dans le cadre d’un programme sectoriel, pour la réalisation de ce port de plaisance et le confortement de la jetée principale.

Boualem Slimani

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