«Nous préparons sereinement les locales»

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À quelques mois des prochaines échéances électorales, de nombreuses formations politiques s’activent à élaborer des listes de candidats à l’APC et à l’APW. Au niveau des villes et villages, ce sont essentiellement des acteurs de la société civile qui ont pris les devants, en contactant des partis politiques pour se structurer et désigner leurs candidats. Au MPA, c’est justement cette optique qui est mise en œuvre à travers l’ensemble des communes de la wilaya de Bouira, et selon son coordinateur de wilaya, M. Tahar Abbas, l’heure est au peaufinage des listes

La Dépêche de Kabylie : Ces derniers jours, plusieurs titres de la presse ont fait état de démissions collectives au sein du MPA, notamment à Bouira. Qu’en-est-il exactement ?

Tahar Abbas : Les gens qui ont démissionné en faisant une campagne médiatique de dénigrement envers le parti oublient que c’est le MPA qui les a fait sortir de l’anonymat, et leur place en tant qu’élu est compromise. Je soutiens le bureau national, à sa tête le président, dans les choix effectués et dans leurs démarches en tant que coordinateur et en tant que membre fondateur. Toutefois, depuis que je suis à la tête de la coordination MPA de Bouira, je peux vous affirmer que je n’ai reçu aucune démission officielle. À ma connaissance, seul mon prédécesseur qui a été démis de ses fonctions a quitté le parti. En tant que coordinateur du MPA, personne n’a le droit de parler à ma place ou me faire dire ce que je n’ai pas dit et je n’ai mandaté personne pour me représenter. Nos élus aussi, que ce soit au niveau des APC ou de l’APW, sont toujours élus sous la bannière MPA. Nous avons 39 élus, dont 6 qui siègent à l’APW. Ces rumeurs propagées avec insistance par quelques titres de la presse proviennent de certains élus, eux-mêmes, car à l’approche des élections locales, leur position est compromise. Ils ne savent pas s’ils figureront sur la liste des candidats car après la tenue du congrès, un règlement intérieur bien défini a été élaboré et c’est le conseil de wilaya que je préside en tant que coordinateur, qui installera la commission électorale. Quelques journalistes évoquent des démissions virtuelles qui n’existent pas, mais je vais vous dire que nous avons des centaines d’adhésions, dont des élus de différentes formations politiques qui ont rejoint les rangs du MPA et je peux vous fournir des preuves de ce que j’avance et cela est vérifiable au quotidien par l’engouement que suscite le parti auprès de la société.

De combien de sections MPA disposez-vous actuellement sur les 45 communes de la wilaya ?

Actuellement, nous sommes en train de peaufiner sereinement les listes APC et APW et nous avons couvert à travers la wilaya 22 communes. Les autres le seront très prochainement au vu de l’engouement des citoyens. Je suis serein et très confiant. Nous avons été contraints d’ouvrir un autre bureau pour recevoir les militants et sympathisants ici au chef-lieu de wilaya. Une nouvelle permanence plus vaste et spacieuse qui se prête mieux à accueillir nos militants et sympathisants qui y affluent quotidiennement et qui sont reçus par les cinq membres du bureau, en plus du secrétariat qui reçoit les dossiers des nouveaux adhérents et qui délivre les cartes aux militants. Ce bureau se trouve au niveau du quartier Farachati, en face du centre de formation professionnelle Malika Gaïd.

Une nouvelle approche a donc été adoptée en perspective des élections locales?

Vous savez, suite aux dernières élections législatives, j’assume pleinement ma responsabilité. J’étais d’accord pour le principe de la stratégie adoptée et personne ne nous a imposé quiconque, y compris le président du parti. Effectivement, pour les prochaines élections, nous avons opté pour une nouvelle stratégie qui a été adoptée. À l’approche de la future échéance, nous allons entamer une vaste campagne de proximité et parler vrai aux citoyens avec un langage sincère et cohérent. Ne pas tenir de discours populistes ou à la carte comme cela se fait souvent. Nous devons la vérité aux citoyens et nos élus sont engagés à leurs côtés pour accompagner le développement local sous toutes ses formes. Nous sommes actuellement la troisième force politique du pays, nous comptons demeurer sur le podium. Nous comptons organiser des meetings populaires dans chaque daïra, car notre but est de sensibiliser et d’unir toutes les forces vives de notre wilaya avec un message porteur. Une place privilégiée est accordée aux jeunes chez nous et nous comptons sur leurs compétences qu’ils devront mettre au service de leurs concitoyens. Toutes les compétences sont les bienvenues, ainsi que tous ceux et celles qui partagent notre idéologie et notre soutien indéfectible au programme du président de la République. D’ailleurs, si la plupart des nouveaux adhérents manquent de formations politiques, nous allons les encadrer avec des ateliers de formations sous la houlette de militants chevronnés et autres conférenciers reconnus dans leurs domaines.

En quoi diffère cette stratégie par rapport aux autres partis qui seront également en campagne électorale avec vous ?

Ce seront les membres des sections eux-mêmes qui vont élire ou désigner leurs candidats qui dirigeront les listes de leurs APC. Contrairement à certaines formations politiques, au MPA, il n’y a pas de parachutage de dernière minute. Nos sympathisants et nos militants se connaissent et connaissent la spécificité de leurs communes. Chaque localité dispose de sa spécificité propre à elle et ce sont les enfants de la région qui sont à même d’accompagner le développement local ou de le créer, c’est selon les cas et ils agiront en fonction des priorités relevées. Pour ce qui nous distingue et nous différencie des autres formations politiques qui prendront part à ces joutes électorales, c’est qu’au MPA nous avons une parfaite connaissance du terrain de Rodha jusqu’à Zbarbar et de Ridane jusqu’à Bahalil. À Bouira, comme dans toutes les autres wilayas, nous avons besoin de travailler et de développer le pays. Nous devons retrouver la notion du travail. Pour cela, nous préconisons de faire venir le maximum possible d’investisseurs dans différents domaines, pour qu’ils s’implantent à Bouira. Je fais partie du comité national de suivi du pacte national issu de la dernière tripartite et l’investisseur, national ou étranger, doit bénéficier de toutes les facilités pour investir en jouissant de toutes les commodités et aussi lui lever les contrainte administratives qui bloquent la création de leur projet. Il existe à Bouira d’immenses potentialités que l’on doit développer, notamment dans le domaine du tourisme ou de l’agriculture par exemple.

Entretien réalisé par Hafidh Bessaoudi

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