Quatorze morts et une centaine de blessés

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La ville de Barcelone a été visée, avant-hier, par un attentat terroriste revendiqué par l’Etat Islamique. Un conducteur d’une fourgonnette a foncé dans la foule, faisant quatorze morts et une centaine de blessés.

Quelques heures plus tard, à 120 Km du lieu de premier massacre, à Cambrilis, la police catalane a évité le pire et limité les dégâts. Ce fut, en effet, un jeudi meurtrier qu’à vécu la ville de Barcelone. Tout a commencé à 17 heures (heure locale), sur l’avenue la plus fréquentée de la ville à savoir Ramblas, où des dizaines de touristes s’y rendent quotidiennement. Une camionnette fonce sur la foule, un état de panique général est déclaré. Treize personnes ont trouvé la mort, une centaine d’autres blessées, selon des sources officielles. À noter que les victimes de ces attentats sont de 24 nationalités différentes, dont des algériens, selon le gouvernement catalan. On retrouve parmi les morts, des Espagnoles, des Belges, des Italiens et des Allemands. Pour les blessés, les autorités catalanes parlent de 26 Français, et autres Australiens, Argentins, Italiens et Espagnoles entre autres. L’assaillant, quant à lui, a pris la fuite. Quelques heures plus tard, à minuit (heure locale), une autre tentative a été éraillée à Cambrils, cette fois-ci grâce à l’intervention au bon moment de la police catalane. En effet, une voiture de marque Audi A3 est rentrée dans une foule. Elle a tout de suite été prise sous les balles de la police. Les passagers de ce véhicule, qui étaient au nombre de cinq, ont été tous achevés. D’après les informations communiquées par les forces de police, «certains de ces terroristes portaient des ceintures d’explosifs». Une personne tuée et sept autres blessées lors de cette attaque. Pour les forces de l’ordre catalane, il n’y a aucun doute que «les deux attentats sont liés». D’ailleurs, elle l’a fait savoir à travers son compte Tweeter. L’attentat de Barcelone a vite été revendiqué par l’EI, à travers un communiqué diffusé par l’agence de propagande de l’EI Amaq, repris par le centre américain de surveillance des sites Jihadistes, SITE. Ils ont fait savoir que «les assaillants de Barcelone étaient des soldats de l’Etat Islamique». Et d’ajouter : «L’opération a été menée en réponse aux appels à cibler les États de coalition internationale antijihadistes, opérant en Syrie et en Irak». À l’heure où nous mettons sous presse (hier après-midi), l’autre attaque de Cambrils n’a pas été revendiquée. Par ailleurs, dans sa première réaction, le Président Catalan a fait savoir que «le terroriste est en fuite et la police n’a pas d’indications sur ses capacités de nuire». Des témoignages le présente comme un «jeune homme, d’une vingtaine d’années, au visage mince». La police a annoncé, pour sa part, l’arrestation de deux suspects, un Marocain et un Espagnole. Ce dernier, selon les premières informations, est originaire de la ville de Mellila, dans le nord du Maroc, qui relève administrativement de l’Espagne. Il a été arrêté, selon la police, à 200 Km de Barcelone. L’autre suspect, à savoir le Marocain dénommé Driss Oubakir, a été arrêté à Ripoll, à une centaine de km au nord de Barcelone. Il serait le suspect principal responsable de l’attentat de Barcelone. «Les deux présumés terroristes n’avaient aucun antécédent judicaire», a indiqué la police qui a annoncé, dans la nuit de vendredi, l’arrestation d’une troisième victime. Des milliers de personnes se sont rassemblées sur la place principale de la ville de Barcelone, en présence des autorités et ont observé une minute de silence à la mémoire des victimes.

Kamela Haddoum.

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