Plaidoyer pour la défense de l’unité nationale

Partager

Habitué à célébrer à sa manière les fêtes nationales et identitaires du pays, le Collectif national pour la défense de l’identité amazighe (CNDIA), a saisi l’occasion de la célébration du 61ème anniversaire du Congrès de la Soummam pour tenter de créer une animation sur la place Said Mekbel à Béjaïa. Le fait que le public soit réduit à sa plus simple expression n’a pas découragé M. Hamid Derradj, porte-parole de ce mouvement qui milite depuis 2012 pour la cause amazighe, à se saisir du porte-voix pour rappeler les conditions dans lesquelles s’est déroulé le Congrès de la Soummam, ses principaux organisateurs en citant entre autres Abane Ramdane, Krim Belkacem, Larbi Ben M’hidi, Amirouche et la feuille qui en est sortie pour la continuité de la conduite de la Révolution algérienne. Puis l’orateur enchaîne sur les principes directeurs de son mouvement. Il clame notamment que «défendre tamazight c’est défendre l’Algérie et son unité». Car l’Algérie, souligne-t-il, «n’est ni orientale, ni occidentale, elle est simplement nord-africaine algérienne». Il déclare également que pour faire entendre sa voix quant à ses revendications amazighes, le CNDIA exploite, depuis 2012, toutes les dates historiques et identitaires comme le 20 avril, yennayer, le 25 juin (date de décès de Matoub Lounès), le 1er novembre, le 18 février et le 20 août pour organiser des manifestations et rappeler ses revendications identitaires. Pour l’orateur, ces revendications sont, d’abord, que la langue amazighe soit langue nationale et officielle, c’est-à-dire à côté de la langue arabe donc suppression pure et simple de l’article 3 bis. Tamazight, pour la mettre à l’abri de certains régimes politiques qui risquent de voir le jour dans notre pays, doit figurer à l’article 178, c’est-à-dire comme constante nationale. Il y a ensuite lieu d’instaurer la date du 1er yennayer comme fête nationale chômée et payée et dans les établissements scolaires, tamazight doit être enseignée comme matière obligatoire pour tout le monde et non optionnelle comme c’est le cas aujourd’hui.

B Mouhoub.

Partager