Ils ont encore envoyé au diable un des leurs

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S. Ait Hamouda

La bête immonde a encore frappé. Elle a fait couler du sang, éploré des familles et attristé les Algériens. Deux policiers morts et un blessé, tel est le bilan macabre d’un kamikaze, ancien dans le maniement du coutelât et des armes de poing, par traitrise, par lâcheté. Sa dernière basse œuvre visait le siège de la Sûreté de wilaya de Tiaret. Il comptait faire le plus de morts possible, mais c’était sans compter les vaillants policiers qui veillaient au grain et qui l’empêchèrent de commettre l’irréparable. Il s’est envoyé au diable en faisant deux morts et un blessé, mais ne réussit pas son coup tel qu’il (ou ils) l’avait programmé. Bien des gens pensaient que les organes de sécurité ne travaillaient que pour leur maigre salaire et du reste, la sécurité publique, en l’occurrence, ils s’en tapent. Les voilà rassurés. On ne choisit pas ce métier, à haut risque, pour la «khobza» mais pour plus sérieux, pour plus grave, pour vaincre ou mourir, le monstre hideux. Il a choisi l’avant-veille d’un jour sacré d’entres tous pour passer à l’acte ; l’avant-veille d’un jour Saint pour accomplir sa mission ignoble pour que la fête se transforme en affliction, en deuil pour les familles des victimes en particulier et tous les Algériens en général. Mais nous rappelle que les moments d’angoisse, de crainte et d’extrême vigilance sont derrière nous. Bien au contraire, il ne faut pas baisser la garde, ni dormir de nos deux yeux. La vigilance est de mise à tous les instants, du jour comme de nuit. Que ce soit Daech où tout autre sigle de la mort, ils sont du pareil au même. Ils ont les mêmes slogans, les mêmes cris de ralliement, les mêmes crédos. Ils sont des criminels de la pire espèce, sans foi ni loi, et ne reculent devant rien pour exécuter leurs horribles et non moins abject projet mortifère. Il y a chez l’Algérien comme une sorte de sursaut patriotique quand il se sent menacé dans son existence ou son pays.

S. A. H.

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