Les cités en chantier… en pleins examens

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à l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, si le côté pédagogique semble avoir retrouvé son équilibre, avec une rentrée dans les délais pour quasiment toutes les facultés après plusieurs années de perturbations dues à des grèves répétitives, les œuvres universitaires, elles, n’arrivent apparemment pas à suivre. En effet, à la veille de la rentrée universitaire prévue demain dimanche, les cités U sont dans un état déplorable. D’après le témoignage de plusieurs résidentes, les cités, sont en chantier que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur. Pourtant, elles étaient censées rouvrir leurs portes le 6 septembre dernier, pour accueillir les étudiants qui sont retenus pour les examens de rattrapage, par lesquels 60% des étudiants sont concernés. Ce qui impliquait un minimum de conditions favorables pour entamer la nouvelle année avec sérénité. Mais ce ne fut pas le cas. Les cités universitaires Hasnaoua 2 et Hasnaoua 3 sont toujours fermées pour travaux et toutes les étudiantes sont hébergées au niveau de Hasnaoua 4. Dans lesdites cités, des matériaux, des déchets et des tuyaux bloquent tout passage vers les blocs. A l’intérieur de ces derniers, c’est pire. Les travaux entamés depuis un moment pour la réhabilitation de ces cités, notamment les salles d’eau, n’ont pas été achevés. Et c’est donc ce qui a contraint l’administration à regrouper les résidentes au niveau d’une seule cité, Hasnaoua 4. Les étudiantes, qui ont réintégré, ces derniers jours, les différentes facultés pour les examens se retrouvent dans des conditions difficiles. Les cités de Boukhalfa et M’Douha ne sont pas dans un meilleur état, a-t-on appris des résidentes. «Les conditions sont déplorables», nous diront-elles. Par ailleurs, ce qui vient accentuer le désarroi des étudiantes, ce sont les repas froids qui leur sont servis au niveau des cités, puisque la restauration n’a pas encore repris. Les milliers d’étudiants qui rallieront demain les salles et amphithéâtres auront la désagréable surprise de retrouver leurs cités en chantier et auront à évoluer dans des conditions qui ne seront sans doute pas sans conséquences sur leur cursus universitaire. A noter toutefois que, d’après nos sources, les œuvres universitaires ne dépendent plus du rectorat. «Ce volet est géré indépendamment du volet pédagogique qui est lui géré par le Pr Ahmed Tessa», nous indiquera-t-on. Cependant, il faut signaler qu’à l’université de Tizi-Ouzou, la souffrance des étudiants sur ce plan ne date pas d’aujourd’hui. Les mauvaises conditions qu’ils vivent dans les cités n’ont d’ailleurs pas cessé de faire l’objet de protestations. Et force est de constater que la situation demeure la même, malgré les promesses des responsables et, certes, des efforts déployés.

K. H.

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