Après l’embellie financière est venu le temps où l’on se gratte la tête

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Le budget de la wilaya a été voté, hier. Il y a eu certainement des difficultés, vu l’austérité ambiante, à la faire. Le jour où la Kabylie pouvait investir, et elle avait de l’argent, beaucoup d’argent pour le faire, elle n’avait pas su, ou voulu faire passer cette région de l’état où elle était à une meilleure situation que celle où elle se trouve présentement. Elle aurait pu servir de réelle wilaya pilote à toutes les «wilayate» du pays, mais malheureusement pour des raisons que l’on ignore ou pas, elle a raté la plupart de ses projets. Les raisons se trouvent, globalement et dans le détail, dans les oppositions, dans les refus de céder du terrain, dans l’abstention de laisser, même lorsque l’Etat était prêt à mettre le paquet quoique cela aurait coûté. Aujourd’hui, on ne peut pas, sans risquer de mettre les finances du pays dans de mauvais draps, dépenser à tout va, il serait mal venu d’en demander davantage. Il ne nous reste logiquement qu’à regretter notre comportement passé, et à pleurer nos défiances conjuguées aux multiples dénégations de mettre à la disposition publique nos biens au profit de la circonscription administrative à laquelle nous appartenons. Il va être difficile de procéder au vote d’un budget sans une assiette consistante dans la cagnotte et cela nous fera assurément gémir sur les possibilités que nous avions eues et dont nous n’avons pas profité. Que cela soit profitable ou pas, au commun des kabyles, la situation est là et l’on ne peut rien faire. À part se lamenter, ce qui ne sert à rien au demeurant, ou mettre la main dans la poche, ce qui semble pour le moins impossible. Vu l’état financier de l’humble citoyen, quant aux richissimes enfants de Kabylie, ils savent avec le maximum d’intérêt où placer leurs deniers. Que l’on prenne le problème dans le sens que l’on veut, il restera toujours un dilemme inextricable quant à trouver l’argent nécessaire au développement de notre région. Ainsi, les questions qui se posent et se poseront à nous sont d’emblée sans réponses, jusqu’à une meilleure situation de nos finances.

S. H.

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