«La gestion électorale a été difficile»

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Abordé en marge du meeting tenu avant-hier sur la placette de l’ex-mairie de Tizi-Ouzou, Ali Laskri, député et membre de l’instance présidentielle du FFS, a réaffirmé l’attachement de son parti au projet du consensus national avorté.

«Nous avons de tout temps recherché la volonté du pouvoir pour la construction du consensus national et populaire, pour une sortie de crise et la construction d’un Etat de droit. Le pouvoir n’est pas exclu, ni les partis politiques, ni les personnalités nationales. L’appel est lancé à l’ensemble du peuple algérien, comme c’était le cas en 1954». Au sujet de la fronde et des démissions au sein de sa formation nées de la confection des listes électorales du 23 novembre prochain décriée, Laskri répondra : «Notre parti a enregistré beaucoup de postulants, la gestion électorale a été difficile puisque la situation de notre pays ne le permet pas. Les dispositifs mis en place ne répondent pas, c’est pour ça qu’on se retrouve même au FFS avec ce genre de comportements. Des commissions ont été mises en place, elles ont travaillé et on a essayé de faire le maximum, mais ça reste toujours difficile. C’est d’ailleurs pour cette raison que nous demandons aux militants de resserrer les rangs, car l’objectif ce n’est pas l’élection mais la recherche d’une sortie de crise sérieuse et réelle, pour un consensus national avec toutes les composantes du pays pour compléter les recommandations du congrès de la Soummam. Il faut faire des concessions et lancer un dialogue sérieux, passer des contrats et relancer la réconciliation, choses qui seront planifiées et aplanies pour aboutir à un véritable consensus».

Absence très remarquée de Balloul et Chérifi

De son côté, le premier secrétaire national du plus vieux parti de l’opposition, Mohamed Hadj Djilani, indiquera lors de son discours : «Les avancées démocratiques sont le fruit de la lutte citoyenne et non des cadeaux du pouvoir. Nous devons aux militants intègres de 63 et à tout ceux engagés en faveur de la justice et de la démocratie, de la gratitude, de la fidélité et du respect». Hadj Djilani se penchera aussi sur l’actualité : «Le 54e anniversaire de la fondation du FFS coïncide avec la préparation des élections locales qui est marquée par la candidature de l’assassin présumé d’Ali Mécili sur la liste d’un parti au pouvoir, le RND. Un parti créé 10 ans après l’assassinat politique, en pleine guerre des années 90. Ali Mécili a été assassiné parce qu’il tentait de rapprocher le MDA de Ben Bella et le FFS d’Aït Ahmed pour une sortie de crise démocratique. L’assassin présumé d’Ali Mécili était un vulgaire truand». Djilani citera les conséquences qui ont suivi et endeuillé le pays, l’année 88, les événements de Kabylie et la décennie noire qui ont hélas fauché des centaines de milliers de citoyens. Pour finir son oral, Djilani clamera : «Au FFS, nous luttons pour un Etat démocratique et social inscrit dans la plateforme du congrès de la Soummam. Au FFS, nous croyons que ce sont les peuples qui produisent les richesses et non les richesses qui produisent des peuples». A rappeler qu’avant Ali Laskri et Hadj Djilani, le fédéral intérimaire de Tizi-Ouzou, Youcef Aouchiche, tête de liste du parti à l’APW, avait pris la parole pour revenir sur l’historique du parti et les objectifs de sa création. La lettre d’Annie Mécili a également été lue par Mme Nabila Smail. Au sujet de la participation du public au meeting, le parti avance le chiffre de 1 000 personnes présentes, les services de sécurité parlent de pas plus de 500. à Signaler que l’absence des membres influents du parti, à savoir Mohand Amokrane Chérifi, Aziz et Karim Baloul et plusieurs de ses cadres, ainsi que beaucoup d’élus et de candidats aux prochaines élections, a été relevé par plusieurs observateurs de la scène. Toutes ces absences ne sont pas sans susciter des lectures diverses, surtout qu’il s’agit là du rendez-vous le plus historique du parti et que celui-ci intervient à un moment où les dirigeants présents appellent les militants à ressouder les rangs. Sur place, l’exemple à suivre n’y était pas.

Hocine T.

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