Accueil Évènement «Je suis là pour transmettre les félicitations du Président»

Azzedine Mihoubi, ministre de la Culture : «Je suis là pour transmettre les félicitations du Président»

3009
- PUBLICITÉ -

«Le village d’Ighil Bouamas a dépassé sa situation géographique pour voyager et traverser le monde et le temps à travers la voix de son poète et philosophe Lounis Aït Menguellet. Oui, il a la fierté d’appartenance de ce sage qui traduit l’existence des gens en poèmes. Et transforme leurs apparences en chansons et fait des sons de leurs pas des mélodies. L’univers a scellé un accord avec le philosophe Lounis Aït Menguellet, il ne parle que par sa langue et ne ressent que par son existence. Lounis, qui sera honoré aujourd’hui après qu’il a bouclé, cette année, 50 ans de carrière, a chanté la liberté, l’identité, l’amour, la tolérance avec la langue de la sagesse et du sens. Oui, Lounis est le prolongement logique des mythes historiques de la Kabylie. A commencer par le grand poète soufiste Si Mohand Oumhand, passant par les grands noms tels que Chikh El Hasnaoui, Cherif Kheddam, Slimane Azem, Taleb Rabah, El Anqa et El Ankis, Akli Yahiaten, Kamel Hamadi, que je salue ici présent. Idir, Ould Mohamed, Cherifa, Hnifa, Matoub Lounes, Djamel Allam et d’autres. Beaucoup de noms qui ont su préserver le patrimoine civilisationnel amazigh et l’ont développé et présenté au monde entier avec les plus belles des mélodies. Je les remercie beaucoup. Il n’est pas étrange, en ce haut espace scientifique qu’est l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, de se pencher sur ce monument artistique qu’est Lounis Aït Menguellet. L’attribution aujourd’hui du doctorat honorifique «Agardas Honoris-Causa, est un signe fort de la conscience de cette université que le vrai art est un savoir, une conscience. Cette université porte le nom de Mouloud Mammeri, dont on célèbre le centenaire de la naissance cette année sous le haut patronage du président de la République Abdelaziz Bouteflika. Cette distinction n’est pas une courtoisie, elle est amplement méritée. Elle a même tardé. L’œuvre de Lounis Aït Menguellet doit être consacrée et exploitée dans nos universités et cela est une revendication. Il faut que des séminaires et des rencontres lui soient dédiés dans nos universités et écoles publiques et privées. Je dois ici préciser que les cours dans nos universités doivent être tirés des expériences artistiques et culturelles algériennes, pour que ça ne reste pas théorique. La scène artistique et culturelle algérienne est riche en exemples qui ont constitué son exception artistique et littéraire qui lui vaut le droit de suivi et l’intérêt du public et des chercheurs. Lounis est le meilleur exemple pour ça. Tamazight en tant que langue, culture, patrimoine et identité est une composante essentielle dans l’identité algérienne, consacrée dans la Constitution et adoptée par le peuple algérien. C’est ce qui consolide l’unité nationale. La distinction de l’ordre de mérite il y a quelques mois, avec quelques noms brillants, est une reconnaissance de l’Etat au sage de la chanson algérienne qui a propulsé cette dernière au rang philosophique. Il est devenu un symbole algérien par excellence, c’est une voix humaine profonde. Le peuple algérien a trouvé en les chansons d’Aït Menguellet, la sagesse, l’univers, l’identité et l’appartenance. Ses œuvres sont un projet culturel par excellence. Aït Menguellet deviendra un mythe historique. Merci à Aït Menguellet d’être parmi nous. Devant vous, je transmets au Dr Lounis Aït Menguellet les félicitations du président de la République qui m’a chargé personnellement de le représenter aujourd’hui, par reconnaissance de sa part envers ce grand chanteur».

- PUBLICITÉ -

K. H.

- PUBLICITÉ -