Les Moudjahidine au rendez-vous

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À l’occasion de la commémoration du 56e anniversaire des événements du 17 octobre 1961 à Paris (France) et dans d’autres villes de la Métropole, la kasma des Moudjahidine locale, en collaboration avec l’APC, a concocté un programme de festivités pour marquer l’événement. En plus d’expositions-photos et coupures de journaux relatant cette date historique à la maison de jeunes Arezki-Mansouri, il y eut d’abord un rassemblement devant l’APC. A la tête de la foule composée du chef de daïra, M. Abdelmadjid Tabet et des autorités militaires et civiles, de nombreux Moudjahidine ont répondu à l’appel. La procession s’est dirigée, ensuite, au monument dédié aux martyrs de la guerre de libération nationale, où les représentants de la Kasma des Moudjahidine, le maire, M. Mohamed Gherbi, et le chef de daïra ont procédé au dépôt d’une gerbe de fleurs, avant d’observer une minute de silence à la mémoire des martyrs et des Algériens torturés par la police de Papon et jetés dans la Seine. Tour à tour, les intervenants ont mis l’action sur l’engagement de la Fédération de France dans le combat libérateur, d’autant plus que, avec ses opérations sur le sol français, elle avait réussi à mettre à ses côtés l’adhésion de peuples entiers pour défendre la cause algérienne. «La Fédération de France, ou encore la 7e wilaya, a été au centre dans la libération du pays. Les émigrés ont participé activement et massivement aux côtés des responsables de l’organisation. En tout cas, un grand mérite leur revient. Il est temps que la France coloniale reconnaisse ses crimes contre des personnes sorties manifester pacifiquement et qui furent massacrées sans pitié. La reconnaissance de ces massacres doit être une exigence de notre État », dira un intervenant. Certains se sont même permis de rappeler des témoignages de personnes violentées durant ces événements et qui ne sont plus de ce monde. «C’est une date que notre histoire retiendra», soulignera un autre intervenant. Au terme de cette cérémonie de recueillement, il y eut la récitation de la Fatiha. La procession s’est, ensuite, dispersée dans le calme, non sans une pointe d’amertume, en souvenir des centaines de leurs frères.

Amar Ouramdane

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