La mise en service renvoyée !

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Le projet portant réalisation d’un téléphérique en pleine ville de Tizi-Ouzou, inscrit en 2013, n’est pas près d’être opérationnel après, plus de 4 ans de travaux.

Ce projet de 7 kilomètres par voie aérienne, censé diversifier le transport, désengorger le centre-ville en proie à un étouffement quotidien et réduire le degré de la pollution, devait être achevé dans un délai de 24 mois.

Malheureusement, il bute toujours sur des oppositions et différentes contraintes. Quatre ans après le lancement des travaux, le projet n’a atteint qu’un taux d’avancement faible. La première tranche allant de la gare multimodale de Bouhinoun jusqu’au siège de la wilaya est à un taux global de 48%. Les deux autres tranches allant du siège de la wilaya jusqu’à Belloua puis à Redjaouna n’ont pratiquement pas avancé. Le taux pour ces deux tranches reste faible.

À rappeler que ce nouveau moyen de transport par câbles coûtera 490 milliards de centimes. Les deux entreprises algéro-françaises, (SNC Bapiva pour l’Algérie et Pomaglaski pour la France), en charge du projet, n’ont pas honoré leurs engagements. Cette ligne, faut-il souligner, comprend huit stations, 80 cabines et 30 pylônes. Lors de sa dernière visite dans la wilaya en mars dernier, le ministre des Travaux publics et des transports, M. Boudjema Talai, déplorera : «Nous sommes au même stade que l’année passée ! C’est une honte. Si des entreprises sont défaillantes, il ne faut pas hésiter à résilier les contrats à tord exclusif. La seule règle est de tenir ses engagements et d’assumer ses responsabilités. Nous avons besoin de ce projet pour diversifier le réseau du transport et désengorger la ville de Tizi-Ouzou. Il faut prendre les mesures nécessaires pour préconiser une mise en service partielle à partir du 15 novembre».

De son côté, le wali Mohamed Bouderbali signalera : «Le matériel et les équipements sont disponibles et se dégradent alors que les travaux n’avancent pas». Pour ce qui est de la nouvelle ligne ferroviaire de Draâ El-Mizan vers Dellys, sur 60 kilomètres, et celle d’Oued Aïssi – Tamda vers Azazga sur 25 kilomètres, les deux projets ne sont qu’au stade d’étude. Concernant le projet de la pénétrante vers l’autoroute Est-ouest sur une distance de 48 kilomètres, lancé en mars 2014, il n’est toujours pas achevé. Son coût est de plus de 50 milliards de dinars. «On n’a pas le droit de laisser un investissement de cet importance en dormance. Ce projet servira au développement de la région et du pays. J’attends des efforts pour enfin le terminer», avait également instruit le ministre.

Hocine T.

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