Bientôt le lancement du chantier du CAC d’Amizour

Partager

Après des années d’attente pour le lancement des travaux de réalisation du Centre anti-cancer d’Amizour (CAC), la direction de la Santé de la wilaya de Béjaïa s’apprête à mettre fin au doute concernant ce projet. Une rencontre avec les responsables du bureau d’étude chargé du projet et les professionnels de la santé de Béjaïa, notamment ceux du service d’oncologie de l’EPH d’Amizour, a été tenue, jeudi dernier. Le bureau d’études (BEREG) a présenté la maquette du projet devant les oncologues et autres professionnels concernés dans la prise en charge multidisciplinaire des malades cancéreux, qu’ils soient de la wilaya de Béjaïa ou des wilayas limitrophes, à savoir, Bouira, Bordj Bou Arreridj et Jijel. Pour rappel, les malades cancéreux de ces 4 wilayas sont pris en charge par le service d’oncologie de l’EPH d’Amizour allant du diagnostic, le suivi jusqu’au traitement chimiothérapique. «Un service qui a pris en charge, depuis son ouverture en 2007, près d’un millier de cancéreux», selon le docteur Louardiane, chef du service oncologie. Le rendez-vous de jeudi dernier est un signe fort attestant que les travaux débuteront incessamment, comme il a été d’ailleurs confirmé par le DSP de la wilaya de Béjaïa devant les participants à cette rencontre. C’est surtout suite au dégel entrepris par les autorités que certains projets d’envergures, notamment le CAC d’Amizour dont le terrain a déjà été choisi et ne souffre d’aucune opposition que ce projet se dessine en filigrane et ne fera qu’optimiser les moyens de dépistage précoce et de thérapie anti cancéreuse. Cela va, à coup sûr, mettre fin à la galère et l’inquiétude des cancéreux de la région, surtout en matière de radiothérapie qui reste déficiente dans la prise en charge de cette frange de patients. À cet effet, le prochain CAC d’une capacité de 140 lits, outre ses services de consultation, d’hospitalisation, de laboratoire et d’imagerie comportera aussi un service de radiothérapie, de chirurgie et de médecine nucléaire, ainsi qu’un service d’hospitalisation pour enfants atteints de cancer. Cela permettra une prise en charge globale des cancéreux au niveau d’un même établissement, donc un rapprochement entre les différents services et acteurs accompagnant la prise en charge de ces malades qui va certainement rendre plus efficient la couverture médicale des patients. Il va également encourager la recherche scientifique par des échanges entre les professionnels de la santé. Ainsi, le CAC d’Amizour aura un espace pédagogique avec des salles de conférences, une bibliothèque et des salles de cours. Un établissement avec toutes les commodités pour être au diapason de la médecine moderne et des exigences des pathologies fréquentes comme celles des tumeurs et différents types de cancers. La prise en charge médicale doit être accompagnée de tous les moyens d’investigation et de traitement, mais aussi de formations continues, de recherche et de consensus scientifique et médical. Ce projet, inscrit en 2008, sera lancé dans les prochains jours et ne fera que rendre espoir aux cancéreux et aussi soulager, un tant soit peu, l’EPH d’Amizour en dédiant l’espace réservé, jusqu’à maintenant, à l’oncologie pour d’autres spécialités. C’est donc la couverture sanitaire qui sera élargie et améliorée au profit des citoyens. Cependant, cette nouvelle mettra fin aux spéculations et autres récupérations politiques et partisanes, surtout en ces temps de campagne électorale.

Nadir Touati

Partager