Accueil Évènement Le Cnapeste maintient la pression

Tizi-Ouzou : Le Cnapeste maintient la pression

1453
- PUBLICITÉ -

«Notre dignité est touchée et nous sommes prêts à aller plus loin et advienne que pourra ! Notre revendication n’est pas à négocier !» Tels sont les propos du coordinateur du Cnapeste M. Abderrahmane Ouaked qui ajoute : «nous sommes encore là en sit-in, pour la deuxième fois, devant la Direction de l’Education pour exiger le départ des deux responsables complices de l’agression de notre collègue qui a eu lieu le 18 octobre 2017, au sein même de l’institution éducative qui est censée protéger son personnel». Ils étaient en effet des centaines d’enseignants et enseignantes des trois paliers de l’Education à venir hier pour dénoncer l’acte de violence commis sur leur collègue, répondant à l’appel du Cnapeste/Tizi-Ouzou pour observer un sit-in devant le siège de l’Education de la wilaya de Tizi-Ouzou, durant la matinée d’hier lundi. Le coordinateur rappelle que le Cnapeste compte environ 4 000 adhérents. Interrogé si réellement il y a eu agression ou non, suite au démenti de la sûreté de wilaya, le coordinateur persiste et signe : «il y a eu effectivement et réellement agression en la personne de notre collègue enseignante ce jour-là». Et d’ajouter : «bien sûr, la Direction de l’Education et la sûreté de wilaya nient les faits. Mieux, ils ont fait des pressions sur la fille à ne pas déposer plainte, ce qui est assimilé à «demander pardon aux agresseurs». Son inspecteur lui a même suggéré de retirer sa plainte remise au syndicat. Elle a évidemment refusé !». Pour ce second sit-in, c’est aussi «le premier jour d’une grève illimitée arrêtée et décidée par le Conseil de wilaya du Cnapeste, (qui en compte neuf membres) lors de sa réunion du 11 novembre dernier et suite aux propositions des assemblées générales tenues à travers les bureaux locaux», précisera le coordinateur du Cnapeste. À ce sujet, il prévient : «le Cnapeste a respecté la réglementation dans les délais du dépôt du préavis de grève. C’est un point de non retour, nous n’avons plus confiance en ces responsables !» Et de poursuivre : «nous sommes prêts à aller plus loin, advienne que pourra !» Au cours de leurs interventions, les membres du Conseil de wilaya, ont, tour à tour, dénoncé «cette agression et les menaces exercées sur leur collègue-victime pour abandonner toute plainte !» Interpellant le premier responsable du secteur et les deux responsables témoins de l’agression, il dira : «non à la hogra ! Basta ! Vous avez affaire à un syndicat autonome et non à une personne ! Nous sommes des représentants et des porte-paroles de l’ensemble des adhérents et nous exécutons les décisions qui émanent de la base et non le contraire comme cela se fait au sein de certains syndicats qui piétinent les doléances de la base. Nous défendons bec et ongles les intérêts matériels et moraux des enseignants. Nous sommes des syndicalistes engagés !» S’adressant aux élèves et aux parents, le coordinateur fera savoir : «nous tenons à assurer et à rassurer les élèves et les parents que leurs soucis sont partagés car nous sommes toutes et tous des parents d’élèves. C’est aussi notre préoccupation !» Et d’avertir : «attention aux manipulations ! Il y a des groupes d’intérêts personnels et qui parlent au nom de l’association des parents d’élèves». Interpellant les associations des parents d’élèves, le syndicaliste soutient : «lors de la rentrée scolaire des écoles étaient sans papier, des cantines qui ne fonctionnent pas, absence du chauffage,…à cette allure, c’est la gratuité de l’enseignement public qui sera remise en cause !»

- PUBLICITÉ -

M.A.Tadjer

- PUBLICITÉ -