Sit-in des enseignants devant le rectorat

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à l’appel de la section syndicale du CNES de l’université Akli Mohand Oulhajd de Bouira, des dizaines d’enseignants de différentes facultés se sont rassemblés, hier matin, devant le rectorat.

Par cette action, ils dénoncent ce qu’ils ont qualifié «de montée en puissance des violences contres les enseignants des universités à l’échelle nationale». Les enseignants protestataires avancent qu’ils sont régulièrement victimes d’agressions physiques et morales, perpétréaes par leurs propres étudiants. Pour eux, c’est la dignité de ce métier qui est remise en cause. Ils ont ainsi réclamé la protection de l’intégrité physique et morale des enseignants au sein des universités algériennes : «Au quotidien, les enseignants de l’université de Bouira, au même titre que nos collègues d’autres universités, sont victimes d’agressions morales, physiques et de dépassements très graves perpétrés par des étudiants. Nous ne nous sentons plus en sécurité et ne pouvons pas remplir convenablement notre tâche pédagogique et académique face à ces menaces grandissantes et à ce climat d’insécurité. Nous réclamons un durcissement des punitions contre les étudiants auteurs de ces agressions. Nos responsables doivent traduire en justice tout étudiant auteur d’une agression physique ou morale», a déclaré l’un des enseignants protestataires. D’autres intervenants ont aussi soulevé des cas d’agressions, dont ils se disent victimes à l’université de Bouira. Selon eux, des dépassements du genre sont régulièrement enregistrés dans plusieurs facultés de cette université. Le dernier a été recensé au mois de septembre dernier, quand un enseignant de la faculté de biologie SNV a été publiquement insulté et menacé par un étudiant. Selon les intervenants, cet enseignant a été obligé d’effectuer un transfert vers l’université de M’sila, par peur de représailles. Par ailleurs, les enseignants protestataires ont réclamé la réintégration «dans les plus brefs délais» des enseignants syndicalistes, licenciés «arbitrairement», aux universités d’Ouargla, Boumerdès et Alger.

O. K.

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