Le HCA appelle à la sérénité et à la sagesse

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Le secrétaire général du Haut commissariat à l’amazighité, Si El Hachemi Assad, a affirmé, hier à Alger, que la polémique autour de la promotion de tamazight relève de «la manipulation», appelant à plus de communication. «Il faut recadrer le débat et favoriser la communication, car nous sommes face à une situation d’incompréhension. Dire que rien n’a été fait pour la promotion de tamazight relève de la manipulation», a affirmé M. Assad, lors de son intervention sur les ondes de la chaine III de la radio nationale, tout en appelant à la sérénité et à la sagesse. «Tamazight est une valeur ajoutée pour l’unité nationale et un facteur de cohésion», a-t-il lancé. Et d’ajouter : «C’est l’affaire de tout le monde de dire que le dossier de tamazight évolue et beaucoup de choses se font dans le cadre des institutions de la République. L’Etat a mis en place tous les moyens nécessaires pour la promotion de cette langue». Selon lui, plusieurs avancés ont été enregistrées depuis l’officialisation de tamazight, à l’instar «du centre de recherche en langue et culture amazighes qui sera opérationnel en 2018». Il a indiqué également que la création de l’Académie de la langue amazighe a été inscrite dans l’ordre du jour du Parlement. «Cette institution académique et scientifique devrait voir le jour dans le courant de 2018». Au sujet de la généralisation de l’enseignement de tamazight à travers le territoire national, l’année prochaine, M. Assad a souligné qu’il se fait en concertation avec le ministère de l’Education nationale, précisant que cette opération nécessite plus de postes budgétaires, d’encadrement et de sensibilisation. Dans ce sillage, il a jugé «nécessaire» d’aller vers l’amendement de plusieurs articles de la loi d’orientation de 2008, «pour que son enseignement devienne graduellement obligatoire». À retenir que le nombre de wilayas où cette langue est enseignée est passé de 17 à 37, au bénéfice de plus de 168 000 apprenants. S’agissant de la transcription de tamazight, le SG du HCA a souligné que «c’est l’académie de la langue amazighe qui va trancher sur cette question». Par ailleurs, le même responsable a fait état d’un «workshop», qui aura lieu le 30 décembre à Timimoun sur «tamazight et le service public». Samira Saïdj

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