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Point d'ordre : Tamazight occupe l’âme des Algériens

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S. Ait Hamouda

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Bien que tamazight soit désormais, et depuis un bail, reconnue comme langue nationale et officielle, une marche a quand même eu lieu hier à Tizi-Ouzou. Bien que ce fût une marche pacifique et ordinaire, quoiqu’elle ait rassemblé des collégiens, des lycéens et des étudiants en nombre, l’étincelle attendue par les pyromanes n’a pas eu lieu. Tant mieux pour la Kabylie que certains voient comme un détonateur pour semer le trouble dans la région. Le soulèvement que des énergumènes espéreraient voir se mettre en branle, mais qu’à cela ne tienne, les jeunes qui ont marché, savaient sans doute les enjeux en mise pas pour tamazight mais pour des projets funestes dont ils veulent accabler la Kabylie et partant toute l’Algérie. Aujourd’hui que la langue des Algériens, de tous les Algériens soit sacrée nationale et officielle, ne devrait-on pas laisser les scientifiques, linguistes et autres faire le travail, pourtant nécessaire, de normaliser, de standardiser et de structurer l’idiome vers une langue qui serait comprise par tous. Néanmoins, le malentendu qui a poussé ces gamins à battre le pavé, pourquoi n’a-t-il pas fait réagir ses promoteurs ? S’ils étaient de bonne foi, ils diraient qu’ils se sont trompés, abusés, ou leurrés. Ils voulaient allumer le feu avec des allumettes mouillées. Ils n’y ont pas réussi, et c’est tant mieux. Il y a des moments comme celui-ci où l’on pense que tout est faisable, tout est imaginable, tout peut marcher à condition d’y mettre du sien. Mais là où l’aveuglement permet de ne rien voir, à part ce qu’on suppose comme tangible et qui ne l’est pas, ce qu’on fait accroire aux chérubins comme une vérité authentiquement vérifiée s’avère n’être qu’un canular usé à la corde. Tenir l’illusion souhaitée pour en faire une réalité à couper le souffle, n’est pas une finalité mais une lubie à laquelle on veut bien donner du crédit, toutefois vainement. Parce que les jeunes kabyles, comme leurs compatriotes algériens, ont en vu d’autres pour que le premier venu les malmène, là il veut les fourvoyer…

S. A. H.

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