Des potentialités à l’état brut

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La commune de Timizart, à 30 km au Nord-est de la ville de Tizi-Ouzou, dispose de grands moyens lui permettant de devenir un important site touristique régional.

Mais cela reste pour l’heure au stade de potentialités à l’état brut qui ont besoin d’être mises en relief et de richesses naturelles, patrimoniales et touristiques à faire connaître. La valorisation de sites historiques et patrimoniaux tels l’ancien village de Mira, la forêt de Ighil, les sources naturelles de Vounsar et la mise en fonction du manège communal et l’aire de jeux sis à Aguenni Temlilin, peuvent constituer le coup de starter tant attendu pour la relance de ce secteur stratégique. Compte tenu de sa situation géographique, Timizart dispose de possibilités de développement du tourisme de montage, un secteur qui peut générer des revenus à la collectivité et contribuer à résorber le chômage dans cette région aux atouts touristiques naturels. Ce secteur peut constituer un vecteur de richesses mais l’activité touristique connait une profonde hibernation et un immense retard en matière d’investissement. Ces potentialités touristiques gagneraient à être médiatisées par leur mise en valeur car des sites merveilleux sont inexploités pour des raisons inexpliquées. Le mieux est de mettre sur pied une activité touristique qui respecte et préserve à long terme les ressources naturelles, culturelles et sociales et contribuerait de manière positive et équitable au développement économique et à l’épanouissement des individus qui y vivent, à travers la mise en œuvre d’une démarche allant dans le sens de la sensibilisation afin d’asseoir cette préoccupation et intégrer véritablement le tourisme au champ du développement durable. «Le tourisme de montagne doit œuvrer à protéger et valoriser le patrimoine naturel, culturel et humain de ce territoire en mettant en œuvre une politique innovante d’aménagement et de développement économique, social et culturel, respectueux de l’environnement et générateur de revenus. Il serait à la fois commerce et loisir. En d’autres termes, il s’agit de la recherche d’un développement respectueux de la nature au service des activités traditionnelles et des populations locales», souligne un jeune éco-citoyen de la région.

En attendant une prise de conscience active !

Agueni Temlilin est une zone rustique sise à l’extrême nord de la commune. Elle est traversée par la RN71 et offre une vue panoramique sur le littoral méditerranéen au nord et le massif montagneux de Djurdjura au sud. En 2011, un espace a été aménagé et clôturé en dur pour abriter un manège communal où les familles et leurs enfants auront à se rendre pour pique-niquer et passer de délicieuses heures de détente, et leurs progénitures auront la possibilité de gambader, de se défouler et de s’adonner en toute sécurité à leurs jeux favoris. Hélas ! Sa mise en fonction tarde à se faire sans aucune raison valable. M. Lounes Djouadi, P/APC fraichement élu et qui revient aux commandes de l’exécutif communal qu’il a dirigé entre 2010 et 2012, semble déterminé à rentabiliser ce site important et encourager la venue des investisseurs qui pourront booster le secteur à travers la réalisation d’aires de jeux, parcs d’attractions et différentes commodités à même d’attirer et de réconforter le touriste. «Nous sommes conscients de l’importance de ce secteur auquel nous accordons une place de choix dans notre programme. À court terme, nous mettrons en fonction le manège pour enfants pour le rentabiliser dans l’immédiat. Aussi, un projet de ZEST (Zone d’Expansion de Sites Touristiques) a été inscrit sur le PDAU par les responsables de l’APC et on a introduit une demande de son inscription officielle par arrêté, c’est notre priorité. Nous agirons par tous les moyens pour faire aboutir notre démarche auprès du ministère de la tutelle pour pouvoir ensuite inviter les prometteurs à investir dans notre commune», affirme l’édile de la commune. Et d’ajouter : «Il faut surtout s’intéresser à la promotion de l’environnement et pas seulement la protection de l’environnement, il est à privilégier les sorties des enfants en montagne en lançant une association de randonnée sachant que les bienfaits de la nature sont inestimables. Les grandes lignes de notre plan d’action pour la relance du tourisme de montagne s’articulent autour de la mise en valeur de nos sites touristiques et patrimoniaux tels l’ancien village de Mira, entre autres sites qui n’attendent qu’à d’être mis en valeur, la réalisation de pistes cyclables et la création d’une association de randonnée. Mais l’inscription de la ZEST reste notre priorité première», détaille notre interlocuteur. Cela dit, il est temps que les responsables locaux se penchent sérieusement sur le volet tourisme en le considérant comme étant un créneau porteur d’un développement durable. Il faut impliquer surtout l’investisseur local dans la promotion de ce secteur à travers un projet intégré dans la nature se basant sur la nécessaire valorisation de l’artisanat local (tableaux et objets artisanaux) et de promouvoir sa commercialisation en tant que patrimoine local. Dans ce sens, le projet doit faire au préalable l’objet d’un travail de concertation entre les élus locaux et les différents acteurs politiques, économiques et associatifs de la région autour d’une réflexion généraliste visant la valorisation d’un tourisme favorable à la santé, à la pratique sportive et aux activités de pleins air pour offrir une alternative à la saturation du tourisme du littoral. Il est également nécessaire d’apporter aide et assistance aux potentiels promoteurs locaux et de barrer la route aux faux-investisseurs.

Ahmed Oulagha

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